Sonatrach et Sonelgaz récupèrent leurs filiales

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Il s’agit en premier lieu, de protocoles en vue du transfert des entreprises publiques économiques (EPE) parapétrolières et énergétiques, détenues en portefeuille par la Société de gestion des participations (SGP) Indjab, au profit de Sonatrach et Sonelgaz, conformément à la résolution du Conseil des participations de l’Etat (CPE), en date du 04 octobre dernier. Les protocoles de transfert ont été signés respectivement par les P-DG des groupes Sonatrach et Sonelgaz, d’une part, et du président de la SGP Indjab, d’autre part. Pour sa part, Sonatrach va récupérer donc à titre gratuit, les 49% restants des actions de l’ENTP (Entreprise nationale des travaux pétroliers), de l’ENSP (Entreprise nationale de services pétroliers), de l’ENAFOR (Entreprise nationale de forage), de l’ENGTP (Entreprise nationale des grands travaux pétroliers) et de l’ENAGEO (Entreprise nationale de géophysique), détenues par ladite SGP. Elles deviendront ainsi des entreprises 100% Sonatrach.En échange, Indjab recevra, en prélèvement sur les réserves des entreprises, la part des dividendes qui lui revient, soit en totalité un peu plus de 1,4 milliard de dinars. Quant à Sonelgaz, elle va récupérer, à titre gratuit également, les 100% des actions des entreprises énergétiques : Kahrif, Kahrakib, Etterkib, Kanaghaz et Inerga. Ce sont donc là dix entreprises qui rejoignent les rangs des deux principaux acteurs du secteur énergétique algérien. Un autre accord a été signé entre le groupe pétrolier national et le Trésor public, pour le remboursement des créances de ce dernier sur certaines filiales de Sonatrach (Ensp, Entp, Enafor, Enageo et Hyproc SC). Le montant dû est de l’ordre d’un peu plus de 2,18 milliards de dinars. L’accord a été signé par le directeur exécutif des finances de Sonatrach, Ali Rezaiguia, et le directeur général du Trésor, Hadj Babaâmmi. Selon le P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, il s’agit de poursuivre « l’assainissement définitif de la situation des entreprises du groupe Sonatrach », après la signature d’un accord homogène pour assainir les comptes des autres filiales dont Naftal, Naftec et GCB. Et au passage, le même orateur affiche son satisfecit quant au souci « des pouvoirs publics d’appuyer les efforts engagés par Sonatrach pour se consolider comme un grand groupe intégré, homogène et cohérent… ». « Les entreprises qui réintègrent aujourd’hui pleinement Sonatrach, leur société mère, tiennent une place importante dans notre activité amont au sein de laquelle elles constituent des structures organiques… », ajoute encore le premier responsable de Sonatrach, qui rappellera le parcours de ces entités, de leur détachement du groupe à leur réintégration. Chakib Khelil, pour sa part, soulignera, dans son allocution, les résultats positifs réalisés, par les sociétés en 2004, à l’exception d’une seule : un chiffre d’affaires global de 62 milliards de dinars, avec un résultat net de 6 milliards de dinars. « Ces entreprises constituent un important outil de développement au vu des perspectives d’expansion qui s’offrent au secteur aussi bien au niveau de la branche hydrocarbures que de l’électricité et de la distribution publique du gaz », souligne le ministre de l’Energie. Et dans un point de presse, il parlera de l’importance du rôle de ces entreprises dans l’introduction de la concurrence et de l’augmentation de la compétition. « Il faut tenir compte du développement futur de ces sociétés, qui au passage doivent se soucier de l’amélioration de leur organisation et leur fonctionnement, pour entre autres être compétitives à l’international », a-t-il affirmé.Par ailleurs, il a été procédé par la suite à la signature d’un contrat de vente de gaz naturel avec la société ibérique, Cepsa, dans le cadre du projet Medgaz, un gazoduc reliant l’Algérie à la rive sud de l’Europe. L’accord, qui a été signé entre le président de Cepsa et le P-DG de Sonatrach, prévoit sur une durée de 20 ans, l’exportation vers l’Espagne de 1,6 milliard m3 par an de gaz naturel. Il est souligné que la fourniture de gaz à travers le projet Medgaz, qui sera opérationnel début 2008, contribuera également à la consolidation du portefeuille d’approvisionnement de Cepsa auprès de Sonatrach. Il constitue aussi un jalon dans la concrétisation de l’objectif d’exportation de gaz de Sonatrach de 85 Gm3/an à l’horizon 2010.

Elias Ben

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