Il y a des localités qui ne connaissent aucun changement positif, en dépit des incessantes réclamations des populations. C’est vraisemblablement le cas de la bourgade Cheikh Left, située à la sortie Ouest du chef-lieu municipal d’Ahnif.
En effet, cette localité, traversée par la RN5, est en butte à de multiples carences, notamment celles qui concernent l’aménagement urbain. Ce village, qui ne cesse de s’agrandir et de s’étirer tous azimuts avec une urbanisation effrénée, se trouve actuellement «englué» dans la fange et les flaques d’eau, conséquence des dernières pluies diluviennes tombées sur la région.
Les ruelles du village, non encore aménagées, sont en proie à la boue et aux eaux pluviales qui ruissellent de partout, laissant les habitants dans le désarroi.
La vocation agropastorale et le caractère rustique de cette localité, dotée d’un vaste verger oléicole, n’est pas, pour ses habitants, «un prétexte pour ne pas bénéficier de projets d’aménagement, comme le bétonnage de ruelles, la pose de trottoirs, l’installation de l’éclairage public et tant d’autres commodités urbaines», réclamées à cor et à cri par les quelque 700 âmes composant cette bourgade au sol fertile.
La rue principale du village, parcourue par la RN5, «souffre» d’un manque criard en aménagement urbain avec un éclairage insuffisant et des trottoirs inexistants. Les accotements de cette bourgade sont exploités par les jeunes chômeurs qui y installent des étals afin de vendre des produits locaux, comme les fruits et légumes, l’huile d’olive, des figues sèches, des pièces de poterie,…
Le désœuvrement des jeunes est palpable avec l’absence de structures de loisirs et de sports. Dans le même sillage, il est à déplorer l’absence d’une école primaire au niveau de Cheikh Left. Effectivement, les dizaines d’élèves habitant cette bourgade se voient contraints, par voie de conséquence, de se déplacer, chaque jour, jusqu’aux écoles du chef-lieu municipal d’Ahnif pour suivre leur scolarité, avec en sus un trajet quotidien de 10 km en aller/retour.
Les habitants, particulièrement les parents d’élèves, qui endurent les affres de cette situation, réclament aux pouvoirs publics un groupe scolaire à ériger dans leur village pour épargner à leurs enfants les déplacements incessants et les charges afférentes.
Y. S.