Chutes de tension récurrentes

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Les habitants du lotissement Annar Amellal, dans la commune de Tizi Ouzou, se plaignent du non raccordement de leur quartier au réseau électrique qu’ils attendent depuis de nombreuses années. «Nous habitons dans ce lotissement depuis plus de quatre ans, nous avons à plusieurs reprises demandé un projet d’extension électrique, que ce soit à l’APC que ce soit à la SDC, mais en vain. Nous avons dû recourir à des branchements à partir du voisinage, du coup les chutes de tension empoisonnent notre quotidien. Nos appareils électroménagers ne fonctionnent plus, nos climatiseurs tombent souvent en panne, alors que nos factures d’électricité sont toujours en hausse. Nous demandons à l’APC et à la SDC de nous inscrire un projet d’extension pour mettre fin à nos tracas», dira un habitant de la cité B dudit lotissement. À signaler qu’à Annar Amellal, plusieurs constructions ne sont toujours pas raccordées au réseau de l’électricité, ce qui a engendré une multiplication des branchements illicites. «Nous habitons au chef-lieu de wilaya et nous ne disposons pas d’électricité, c’est inacceptable. Nous interpellons les responsables concernés, notamment le wali, pour qu’ils se penchent sur le cas de notre lotissement. Vivre sans électricité est un cauchemar et un scandale, surtout que la situation perdure depuis de nombreuses années. Nous apprenons des habitants du lotissement que la SDC a retenu la réalisation de deux postes maçonnés, mais leur mise en service tarde à se faire.

Route impraticable

Dans le même quartier, les axes routiers sont en piteux état, notamment celui menant à la cité B. Un axe routier long de près d’un kilomètre et demi qui n’a jamais été revêtu. Un chemin resté en état de piste. Les automobilistes et les piétons ont du mal à l’emprunter été comme hiver. «Pour arriver chez moi, à la cité B, je mets plus de 15 minutes, tant la route est dégradée et difficilement praticable. Les crevasses, les nids de poule et toutes sortes d’objets jonchent la chaussée, ce qui oblige à rouler à la vitesse minimale. Nos véhicules sont mis à rude épreuve et les visites chez le garagiste sont fréquentes et bouffent une bonne partie de notre salaire», se plaint un autre habitant. Une mère de famille dira : «Nous sommes en 2019 et nous vivons comme à l’âge de pierre en plein chef-lieu de la wilaya. En été, nous avons droit à la poussière et à la gadoue en hiver. Dès que je sors de chez moi, je dois chausser des bottes et pour ne rien vous cacher, je suis tombée à plusieurs reprises, notamment en temps de pluie. Nous demandons à l’APC et à la DTP de faire leur travail. Un peu de bitume, c’est tout ce que nous demandons».

Les trottoirs squattés

Pour corser l’addition, l’incivisme et le non respect de la réglementation par les commerçants grossistes ajoutent leurs lots de soucis. Le squat des trottoirs et l’utilisation des Clarks par les commerçants engendrent une situation chaotique dans le lotissement. Pour traverser cet axe routier et rejoindre son habitation ou aller dans la direction de la commune de Maâtkas, il faut avoir des nerfs solides et la patience de Job. Un habitant d’ Annar Amelal fustige : «Pour rentrer chez nous, nous sommes obligés de marcher sur la route. Les trottoirs destinés aux piétons sont occupés par les étalages des commerçants. On est obligé de marcher sur la chaussée au risque d’être victime d’un accident. Nous demandons à l’APC ou à la direction du commerce et même aux services de sécurité de libérer les trottoirs», a-t-il appelé. Un automobiliste rencontré sur le même axe a regretté «J’emprunte cet axe chaque jour que Dieu fait. Pour sortir de Tizi Ouzou ou entrer je perds beaucoup de temps. La circulation est intense et lente. On dirait que nous sommes dans un port sec parfois on est obligé d’attendre plusieurs instants pour permettre aux Clarks de décharger la cargaison des camions de gros tonnage. C’est du jamais vu. Le pire c’est cela se fait au su et au vu de tout le monde. Nous demandons aux autorités concernées d’intervenir pour mettre un terme à cette anarchie galopante».

H. T.

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