La circulation automobile est devenue de plus en plus infernale à travers le chef-lieu de la wilaya, en l’absence d’un plan de circulation digne de ce nom et de volonté de la part des pouvoirs publics. L’exemple le plus flagrant est celui de l’entrée Est de la ville de Bouira, au niveau de l’intersection entre le CW127 menant à Sour El Ghozlane et la RN05 en direction de Bechloul. Un passage infranchissable aux heures de pointe. Cette situation est aggravée par les dizaines de camionnettes des commerçants informels. D’ailleurs, normalement, les véhicules en provenance du CW127 voulant entrer dans la ville de Bouira devraient passer par le rond-point situé à quelques mètres en amont, afin de rejoindre la RN05. Cependant, il n’en n’est rien et les véhicules continuent de faire des manœuvres dangereuses, bafouant le code de la route et mettant en danger la vie des autres automobilistes.
«Depuis l’aménagement de ce tronçon avec le rond-point obligatoire pour les usagers du CW127, chaque matin, on recense plusieurs accidents dus au manque de civisme de certains automobilistes. Phares, rétroviseurs et feux de stop jonchent continuellement la chaussée prouvant le non-respect du code de la route», a témoigné un usager de ce tronçon. Il faut dire aussi qu’il arrive parfois que des bouchons se forment sur plusieurs kilomètres, comme c’est le cas au niveau de la RN08 menant à Aïn Bessem ou encore de RN05 du côté menant à l’Ouest. «Même à 7h00, alors que le jour n’est pas encore levé, la circulation est très dense et on met parfois entre 20 minutes et une demi-heure pour parvenir en ville», a indiqué notre interlocuteur.
Ceci dit, une fois les entrées de la ville franchies, la circulation est de plus en plus compliquée avec les ronds-points et les sens giratoire parsemés aux quatre coins de la ville. Sans parler de certains feux tricolores inopérants et d’autres causant plus d’embouteillages que de fluidité. Les agents de police chargés de la voie publique sont également dépassés par le flux incessant des automobiles, en plus des arrêts et stationnements anarchiques des bus qui improvisent des haltes, au bon vouloir des usagers. En tout cas, de l’avis de tout le monde, un plan de circulation d’urgence s’impose, afin de désengorger les artères de la ville de Bouira. Une ville qui étouffe de plus en plus sous l’effet de la circulation automobile et des travaux de confortement de l’affaissement de la route menant de l’ex-gare routière, qui ne sont pas près de connaître leur épilogue.
Hafidh B.

