Circulation automobile intenable au chef-lieu

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La circulation automobile sur le tronçon de la RN5 traversant la ville d’Aomar, à l’Ouest de la wilaya de Bouira, est infernale.

En effet, chaque jour des bouchons interminables se forment sur une dizaine de kilomètres aux entrées et sorties de cette ville. État de fait qui n’est pas sans susciter le mécontentement des usagers de cette route et aussi des commerçants et résidents du chef-lieu communal. «Tout le temps je suis coincé dans les bouchons qui se forment chaque jour à hauteur d’Aomar. Il m’arrive de mettre près d’une heure pour quitter ou regagner la ville.

La circulation est vraiment infernale», témoigne un automobiliste originaire de la ville. De leur côté, commerçants et résidents des cités situées sur le boulevard traversant la ville d’Aomar disent vivre un calvaire en raison d’une part, de la pollution de l’air générée par les gaz d’échappement de centaines de poids lourds y transitant et d’autre part, les nuisances sonores surtout la nuit. «Le ballet des poids lourds ne s’interromps jamais, ce qui engendre des nuisances sonores et de la pollution. La nuit, il devient difficile de fermer l’œil», confie un résident du centre ville. En plus de ces nuisances, la forte présence des poids lourds surchargés sur ce tronçon de route est à l’origine d’une incroyable dégradation de la RN 5.

Entre Zeboudja et Aomar, sur plus de cinq kilomètres, la route est parsemée d’ornières et autres trous béants. Le bitume est sérieusement entamé. À certains endroits, la circulation est relativement dangereuse et le danger d’accidents est omniprésent. «La circulation est dangereuse sur ce tronçon car la chaussée présente beaucoup de dégradations. La DTP a engagé des travaux de réhabilitation de ce tronçon de la RN 5 mais la route n’a pas tenu longtemps avant de subir des dégradations.

Avec le nombre impressionnant de poids lourds surchargés passant par cette route, toute opération de réfection de la route peut s’avérer vaine», a tenu récemment à expliquer un élu de l’APW de Bouira qui évoquait ce sujet. Selon lui, il faudrait plutôt désengorger cette route et instaurer un contrôle rigoureux sur les poids lourds qui sont à l’origine de tous les problèmes qui se posent depuis maintenant plusieurs années.

6 000 véhicules au quotidien

Pour illustrer l’enfer de la circulation sur ce tronçon, le même élu a indiqué que pas moins de 6000 véhicules dont une grande majorité est constituée de camions et poids lourds passent par la ville d’Aomar au quotidien. Il faut préciser que cette situation dure depuis maintenant plusieurs années. Si la circulation est infernale sur ce tronçon c’est parce que le trafic des poids lourds est entièrement transféré sur la ville d’Aomar. Cette décision a été prise il y a quelques années et ce pour permettre le parachèvement des travaux de mise à niveau du tronçon autoroutier entre Bouira et Lakhdaria. A hauteur de Oued Rekham, dans la commune de Ain Turk, il est fait obligation aux poids lourds de quitter l’autoroute et regagner la RN 5 en empruntant la descente de Zebboudja pour passer ensuite par la ville d’Aomar avant de rejoindre un peu plus loin l’autoroute Est Ouest.

Cette décision n’a pas été sans conséquence sur la circulation sur la RN 5 et surtout sur l’état de la route. A titre d’illustration la descente de Zebboudja a été sérieusement dégradée à cause du passage des poids lourds. Etat de fait qui a pour rappel suscité à plusieurs reprises l’ire des villageois de Zebboudja qui avaient exigé la réhabilitation de la route et aussi la régulation de la circulation des poids lourds. Depuis, le tronçon par le village de Zebboudja a été réhabilité mais le trafic des poids lourds est toujours intense.

A l’heure actuelle, à moins d’une levée de l’interdiction du passage des poids lourds sur le tronçon autoroutier entre Ain Turk et Djebahia, la situation risque de perdurer encore dans le temps et le calvaire des bouchons sur la RN 5 et à hauteur de la ville d’Aomar ne va pas s’arrêter. Devant cette situation, les autorités locales doivent prendre les mesures qui s’imposent pour améliorer les conditions de circulation sur ce tronçon de la RN 5 et épargner à la population locale les désagréments qu’engendre le trafic de poids lourds.

D. M.

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