Conflit ouvert au sein de l’exécutif !

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Rien ne va plus entre les élus du FFS au sein de l’exécutif de la commune de Mâatkas. Trois élus FFS, occupant (ou ayant occupé) de surcroit des postes de vice-présidents au sein de l’exécutif, à savoir Arab Benhamna, Yacine Taibi et Hamid Ziani, viennent de commettre une déclaration dans laquelle ils annoncent leur retrait du dit exécutif. Dans ce document rendu public sur les réseaux sociaux et placardé aux quatre coins de la commune, ces désormais ex-membres de l’exécutif reprochent, entre autres, au maire, selon leurs termes, une «mauvaise gestion» et «l’absence de concertation avec ses adjoints». «Nous, les trois vice-présidents, tendance FFS, démissionnaires de l’exécutif communal de la commune de Mâatkas, venons par cette déclaration informer l’ensemble de nos concitoyennes et concitoyens que les raisons de notre acte sont liées à la mauvaise gestion du maire, en sus de l’absence totale de concertation avec ses adjoints.

Ce dernier, et à chaque occasion, tire sur nous et crie sur tous les toits qu’il est le seul décideur, alors que tous les autres membres ne sont que figuration», lit-on en effet dans l’entame du texte. Plus loin, les trois frondeurs mettent en exergue «le mépris et l’irrespect qu’afficherait le mis en cause envers le parti et la population «qui l’ont porté à la tête de l’APC» ainsi que d’autres griefs relatif à l’état général de la commune depuis l’élection de cet édile. Les critiques vont crescendo jusqu’à accuser celui-ci «d’abandon de poste». «Ces pratiques ne se sont pas arrêtées là, puisqu’il a osé procéder à la dépermanisation d’un viceprésident sans aucune raison valable, à l’insu des instances du parti et sans aucun respect de la volonté populaire qui nous a tous élus. Par ailleurs nous dénonçons l’état chaotique dans lequel patauge notre commune et nous condamnons très fort les pratiques vicieuses et tendancieuses du président d’APC.

Nous tenons également à informer la population que depuis l’installation officielle du président d’APC, la situation s’est dégradée avec l’absence totale de transparence dans la gestion des affaires de la commune où les pratiques du mensonge dignes du temps du parti unique sont érigées en mode de gestion. Abandon de poste, car le maire a quitté le territoire national en catimini sans prendre les mesures administratives d’usage dans pareil cas, comme celles d’informer l’exécutif et designer un intérimaire», ajoute-t-on à ce propos. Les trois frondeurs soutiennent que «ce qui est très grave, c’est qu’au moment où tous les villages de la commune souffrent du manque de développement dans tous les domaines, à l’exemple de d’alimentation en eau potable, des réseaux d’assainissement, du revêtement et goudronnage des routes, des moyens de transport, de la réalisation des infrastructures de grande utilité publique (stade, maisons de jeunes, école, logements,…), notre président d’APC trouve le moyen de ne pas consommer plusieurs milliards de centimes qui sont alloués à notre commune dans le cadre des plan communaux de développement et dans le cadre du développement sectoriel, et ce depuis 2018 à ce jour.

Pire encore, notre commune est classée parmi les communes les moins performantes de la wilaya de Tizi Ouzou. Cet état de fait laisse comprendre que le bien-être de Maâtkas et de ses habitants ne pr éoccupe guère monsieur le maire et ses soi-disant conseillers. C’est dire que les pratiques du parti unique, qui avaient été éradiquées de la commune en 1990, ont été ressuscitées en 2020». Les trois démissionnaires concluent leur déclaration en mettant en relief toutes les conséquences néfastes que les comportements et la gestion du maire ont charriées sur le développement de la commune et le bien-être de la population.

La réplique sèche du maire

De son côté, le P/APC incriminé récuse en bloc toutes les accusations portées contre lui. Il soutient que pour le cas de deux membres, en l’occurrence Ziani Ahmed et Benhamana Arab, la démission remonte déjà à 2018 pour le premier, «ayant constaté la différence pécuniaire par rapport à son salaire d’origine d’enseignant» et la qualité de vice-président est toujours en vigueur pour le deuxième, «car, il n’a jamais présenté officiellement de démission. Mais, nous avons procédé à la cessation de son salaire par l’APC, vu sa défaillance et son absence totale du terrain», précisera Lyes Laguel, le P/APC.

«Le seul motif ayant fait parler ces éléments est le fait que leurs intérêts personnels, qui ont motivé leur présence à l’APC, sont contrariés par mon intransigeance à mener une gestion saine, honnête et sans le moindre détournement», se défend-t-il. Pour rappel, lors des élections locales de novembre 2017, le FFS a réussi à rafler la majorité relative avec 8 sièges sur les 18 que compte l’assemblée. Pour pouvoir constituer une majorité absolue, les élus de ce parti ont composé avec ceux du PT, au nombre de deux.

Rabah A.

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