Deux nouveaux albums dans les bacs

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Le célèbre groupe de musique folklorique (Idhabalène) « Acharchar », de Tizi-Gheniff, vient de mettre dans les bacs deux nouveaux albums.

Le premier comprend pas moins de onze titres et le second uniquement des instrumentaux, dans la pure tradition. Une nouvelle production très attendue dans la localité depuis le mois de février dernier. Nous eûmes le plaisir de rencontrer le parolier du groupe, Ahmed Taoualit, et de nous entretenir avec lui. Il nous dira son impatience d’entendre le verdict du public. « Tout d’abord, je me permets de vous préciser que notre groupe est constitué de Arezki Taoualit, Said Khelif, Rachid Boumezreg, Mohamed  Athmani  et Aziz. Ces deux derniers sont des nouveaux venus en remplacement de Farid et Mohamed Taoualit », a-t-il tenu à nous annoncer d’emblée. Il nous rappellera que le premier album du groupe a été enregistré en 2OO5 et que sa création remonterait à 2OO1. Mais c’est avec M. Ahmed Taoualit, qui deviendra le manager du groupe, que pour la première fois, en 2OO5, dans l’histoire des groupes folkloriques kabyles, que des paroles ont fait leur apparition. Il n’était en effet question que de compositions musicales, avant. C’est lui également qui introduira des instruments modernes, tels que le synthétiseur, mais cela était uniquement réservé aux enregistrements en studio. « Il est vrai que dans la célébration des mariages ou autres fêtes, le groupe s’en tient uniquement au traditionnel, c’est-à-dire le T’bel, Def et autres Gheitas. Quant aux paroles, elles sont toujours proscrites dans le fêtes familiales et sont réservées aux DJ », nous déclare notre interlocuteur.  « Dans ce nouvel album, nous avons traité les problèmes des jeunes. Dans ‘’Tectonique’’ par exemple, nous dénonçons ces modes étrangères à nos mœurs et à nos us et coutumes, qu’une certaine frange de notre jeunesse suit aveuglément. Dans un autre titre ‘’Vigas’’, c’est bien sûr , non seulement le problème de l’environnement que nous abordons, mais aussi toutes ces saletés qui enlaidissent nos routes et tous nos espaces. Des détritus et des bouteilles jetés le long des routes, et nous avons voulu tirer la sonnette d’alarme pour que cela cesse », nous confie le parolier du groupe tout en ajoutant que d’autres thèmes sont traités comme évidemment l’amour, la séparation, la déception qui meublent le vécu des jeunes . Par ailleurs, et en ce qui concerne le second album, qui est plus un non stop « spécial fêtes », il est constitué de morceaux totalement inédits mais également de reprises d’anciennes chansons célèbres du répertoire kabyle.

Essaïd Mouas

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