«J’ai été, très heureux de retrouver mon public»

Partager

Les deux concerts d’exception, dont le roi de la chanson sentimentale d’expression kabyle, Farid Ferragui, a gratifié son public, vendredi et samedi derniers, à la maison de la culture Mouloud Mammeri, avec comme seuls instruments d’accompagnement, le Luth, la darbouka et le bendir, furent tout simplement mémorables.

Tôt dans la matinée, à la veille de chacun des deux spectacles, les fans du chanteur ont afflué en bande d’amis ou en famille, à la maison de la culture pour réserver leurs places. Et durant les deux concerts, la grande salle de la maison de la culture Mouloud Mammeri n’a pu contenir la marrée humaine qui a afflué pour les deux dates. A 14h, plus aucune place assise. Le public était contraint de s’asseoir à même le sol ou de s’adosser aux murs pour pouvoir assister au gala de son idole. Ce qui caractérise les concerts de Farid Ferragui c’est que leur public est des plus diversifié. L’on y vient en famille, entre copains et même entre copines.  Le chantre a débuté son spectacle avec une minute de silence, observée à la mémoire de feu Abane Ramdane, l’architecte de la révolution, à l’occasion de la date anniversaire de sa mort qui coïncide avec le 27 décembre 1957. Il a également interprété l’une de ses nouvelles chansons en hommage au regretté rebelle Lounes Matoub. Le public a littéralement fusionné avec l’artiste, reprenant en cœur toutes les paroles de ses chansons et lui redemandant tel ou tel titre. Et l’artiste s’exécutera à chaque fois, expliquant le message qu’il voulait transmettre. Chose promise, chose due, Farid Ferragui puisera, comme il l’avait annoncé dans ses anciennes chansons, au grand bonheur de ses fans. Il interprétera « Thin d hi yi rhan », « Ah Ya téléphone », « Thakhathemthiou », « A Lharra », « Thamourthiou », « Mazal Thayrim », « Ouisyenane thes’hel Thayri », « Thoudharth T’mara » et d’autres chansons cultissimes comme « Ayizmaouane »,  « Aoui Dhane youth Rabi »…etc.  Farid Ferragui, donnera également l’occasion à une jeune artiste prénommée Souad qui l’accompagnait au « bendir » de déclamer deux poèmes en Tamazight dont l’un est « Arsand Ithran Theguni » (les étoiles sont descendues du ciel). Farid Ferragui nous a confié à chaud après son spectacle, la joie qu’il éprouve à chaque fois qu’il rencontre son public, de plus en plus nombreux, faut-il le rappeler : « Je suis très heureux de retrouver mon public à qui j’espère avoir fait plaisir. C’était mon cadeau de fin d’année et j’espère avoir été à la hauteur de leurs attentes. Je vous avouerai également que même après cinquante ans d’expérience, j’ai toujours le trac avant de monter sur scène. Tous les artistes vous le confirmeront et je ne déroge pas à cette règle. Néanmoins, une fois que l’on est lancé on est porté par l’ambiance et l’énergie du public… ». Pour rappel, Farid Ferragui prépare un nouvel album : « Pour l’heure rien n’a été finalisé mais quelque titres sont d’ores et déjà prêts…», nous confiera l’artiste.

Karima Talis

Partager