Malika Domrane, marraine de la 13ème édition

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Organisée par l’association culturelle Adrar N’fad (ACAF), la 13ème édition du Festival de la poésie d’expression amazighe est prévue du jeudi 26 au samedi 28 mars courant.

Organisé annuellement depuis 2003, ce Festival a pris une dimension nationale ; il est une référence en matière de promotion de la langue et de la culture amazighes. Les citoyens d’Aït-Smaïl sont fiers que leur commune abrite un tel événement, car ce dernier permet de briser l’isolement séculaire dont ils furent victimes de par leur implantation géographique, comme il leur permet aussi de découvrir les différents dialectes de la langue amazighe et faire connaître le leur. Le métissage des différents parlers et cultures amazighs ne peut qu’enrichir et promouvoir le patrimoine culturel des Imazighen dans son combat contre l’amnésie et la déperdition. Pour les éditions précédentes, le Festival a enregistré une forte participation des joailliers de l’éloquence et orfèvres du verbe qui venaient des quatre coins du pays. Presque tous les dialectes de la langue amazighe étaient, à chaque fois, représentés. Pour l’édition 2015, il y a eu 105 postulants ; après présélection par un jury, 70 d’entre eux seulement participeront au Festival. L’édition de cette année est dédiée à la femme en général, et à la femme Kabyle en particulier. Cette femme qui a de tout temps été la pierre angulaire de la société kabyle, à cette femme militante et combative, à celle qui a tissé et pérennisé les traditions, préservé le patrimoine, fondé le peuple amazigh, à l’image de la reine Tinhinane. De ce fait, l’ACAF a invité la chanteuse Malika Domrane pour être la marraine et l’invitée d’honneur de cette édition. Une autre femme, devenue une habituée des précédentes éditions, honorera de sa présence ce Festival. Il s’agit de la plasticienne, madame Suzanne Gouhot, spécialiste des ateliers d’arts plastiques en relation avec la poésie. En plus d’assister au récital de poésie durant les trois jours que durera le Festival, plusieurs conférences en relation avec le thème de cette édition sont programmées ; elles seront animées par Ali Siad, Outah Lynda et madame Boukhelou Malika. Au deuxième jour du Festival, le public assistera à un gala artistique animé par Malika Domrane et d’autres chanteurs locaux. Plusieurs prix seront décernés aux participants : en plus des trois prix Mouloud Mammeri que les trois lauréats du Festival recevront, il y aura, entres autres, le prix de la femme, du doyen, du plus jeune et du plus assidu du Festival. La prise en charge des participants se fera au niveau du CEM (Zemmouri Amer) sis au chef-lieu de la commune. Concernant le financement, un des organisateurs nous dira que «cette édition est devenue possible grâce à la subvention de Mobilis, que nous remercions énormément, car la Direction de la culture de Béjaïa, qui doit normalement aider à l’organisation de pareilles activités ne nous a rien offert !». Pour ce qui est de l’absence de participants étrangers, le même organisateur ajoutera : «il nous est impossible financièrement d’assurer le déplacement de participants à partir de l’étranger, vu les maigres moyens dont nous disposons actuellement». Toute la population d’Aït-Smaïl remercie tous les jeunes organisateurs dynamiques et volontaires, ainsi que les différents sponsors qui proposent leur aide, en particulier l’APC, pour l’organisation annuelle de ce Festival qui constitue une avenante vitrine pour toute la région.

Saïd M.

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