Idh uselkem présentée à Azazga

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La troupe de théâtre régional d’El Eulma a présenté vendredi dernier à l’annexe de la maison de la culture d’Azazga sa pièce de théâtre intitulée « Idh uselkem » ou la nuit de l’exécution. Deuxième étape dans la wilaya de Tizi-Ouzou, après le théâtre régional Kateb Yacine. Cette pièce, jouée en kabyle, a subjugué le public présent tant par la performance des comédiens, la mise en scène, que la scénographie. C’est l’histoire d’un condamné à mort, incarné par Idris Ben Cherni, qui fait face à son geôlier la nuit avant son exécution. Le rôle de geôlier, admirablement interprété par Malek Fellag, lui aussi confronté à une tourmente interne suite au drame familial de la perte de son enfant de quatre ans dans un accident de circulation. Livrés à eux mêmes et à leur subconscient qui les tourmente, la voix et les chants interprétés magistralement par Hamza Mechemeche sur des airs de Abbes Ben Talbi intensifient le drame. Les dialogues explorent la profondeur de l’être humain quelque soit sa condition, son parcours ou sa naissance. Le condamné qui a tué par erreur une personne innocente à la place de l’auteur du viol et du meurtre de sa femme lors de son mariage, confronté à sa conscience, s’est livré à la justice. Le geôlier lui est taraudé par le souvenir de la perte de son enfant par sa faute, car c’est en regardant une jolie fille dans la rue que son fils fut percuté par un véhicule. Son dernier souvenir de lui est son image happé par un véhicule. Dans sa course pour le sauver, il est lui aussi percuté par un autre véhicule. De fil en aiguille, les deux protagonistes découvrent que le condamné est le fils de geôlier. Histoire très émouvante. Le metteur en scène de cette pièce théâtrale, Slimane Attia, nous dit : «J’ai tenu à présenter cette pièce à Azazga dont je garde un bon souvenir. L’année passée, on est venus avec la pièce d’Asmahane, cette année, on revient avec une pièce en kabyle dont l’écho à l’échelle nationale a été très favorable. On l’a jouée, par exemple, à Guelma en kabyle mais le public a été très réceptif et très ému. Cette pièce écrite initialement en arabe a été adaptée en kabyle par Rédha Amrani».

M. I. B.

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