Publication Amoureux-nés d’IRIS, chez Edilivre / Deux âmes, des mots, un amour !

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Après l’écho tant attendu suite à la sortie du premier roman Traduire un silence aux éditions Sefraber (France), Iris, nom de plume de Mohand-Lyazid CHIBOUT, nous revient dans son deuxième fruit Amoureux-nés publié récemment chez Edilivre.com (France) avec toujours dans cette quête du Moi devant la fugacité de la vie où le lecteur se laisse envahir de délectation

suprême l’invitant à élargir son champ visuel pour tomber, à la fin, dans cette récompense

de l’apaisement.

Un roman de grande plénitude nous invitant à de merveilleux moments de prose et écrit d’une plume à la fois soucieuse et délibérée en harmonie avec le savoir-faire et le savoir-vivre.

Doutes et inquiétudes semés dans les premières pages nous invitent au fur et à mesure, et tout le long de sa lecture, dans cette matrice où, l’imposant verbe sensible, s’annonce tel un droit absolu que chacun partage, tacitement, dans ce havre de paix et de quiétude où l’on s’attarde volontiers.

Mélyssa, étudiante en psychologie à l’université d’Alger est le personnage principal du roman, elle reflète cette créature algéroise fascinante dotée de tant de volonté et de désir ardent qui, à chaque égarement de son esprit, se recherche dans les mots bien ciselés de sa mère Nora devenue veuve après la mort tragique de son mari, ce qui a chagriné et rendu morose l’atmosphère dans laquelle toutes les deux évoluent.

Ce qui est frappant aussi est cette nature, plus heureuse, plus sage et plus intelligente émotionnellement que renvoie sa mère malgré son âge, contrairement à celle de sa fille austère et toujours aussi soucieuse d’un avenir incertain, au milieu de cette société ornée de préjugés, crasseuse, vicieuse et hypocrite. Résolue à éviter ces dérives, elle s’évade en cherchant à confondre sa personne avec celui sur lequel elle s’appuierait pour réussir et fuir le quotidien harassant, elle se dit que seule une bonne compagnie pourrait mettre le holà aux faiblesses des perditions morales et au handicap mental et moral d’une jeunesse trop pressurée et mal dans sa peau, d’où cette rencontre fortuite avec Micipsa, cet autre personnage complétant le premier et avec lequel il souhaitait associer ses rêveries hantant sa jeune tête. Ce dernier aussi est étudiant à l’université d’Alger, lucide le jour et confus le soir en rentrant dans sa chambre universitaire, quand penché sur ses pages vierges, il mêle écriture et inspiration en les transposant sur les qualités féminines et gracieuses de Mélyssa, le tout dans l’espoir et l’attente de se voir, un jour, publier, et panser, enfin, son miroir brisé du temps où son âme se cherchait et cherchait refuge.

Un texte désinvolte mais lucidement mené dans la spontanéité de sa fascinante finesse, à sa lecture.

Il est une île paradisiaque dans laquelle baignent la transparence et la symbiose des mots allant de pair avec les deux âmes vivant au jour le jour avec ferveur en assumant la même passion dont l’une, masculine, passionnelle et intelligente, et l’autre, féminine, émotionnelle et instinctive. Un auteur qui narre ses journées pesantes guidées par la nature insouciante de Mélyssa. Du lyrisme au sens amoureux du terme et une écriture qui invite même à nous énamourer…

Le mieux maintenant est de former une seule ombre sur le chemin de la connivence et dans la matrice de toutes les folles passions, et pendant les beaux jours et durant les fâcheuses nuits. Iris, par sa complicité tenace, suit son destin et aide le hasard en le bousculant du côté naïf des choses.

La faille de l’écriture s’esquisse et réside dans cette manière d’enchaîner en ne pensant à rien tout en se laissant emporter par les lignes et au gré de ces courbes géométriquement interprétées et littéralement conçues.

Des mots tangibles dans un thème absurde qu’est la vie concurrençant ce penchant, cette volupté cette passion nommée Amour résistant à tout, en ne cédant à rien. Amoureux-nés est un roman remarquablement écrit avec un verbe instillant rigueur et splendeur qui se lit passionnément !

Tarik Djerroud

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