Hommage à Nabila Djahnine

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L’université Abderrahmane Mira, à travers les directions des œuvres universitaires de Béjaïa et El-Kseur et le comité Raj de l’université, organise du 1er au 6 mars, la 7ème édition du Festival national du théâtre universitaire féminin, en hommage à Nabila Djahnine.

Une édition sous le thème «La femme combattante et ambitieuse», qui réunira des participants venus de dix wilayas. Ainsi, selon les membres de l’association Rassemblement actions jeunesse de l’université de Béjaïa, «durant cette septième édition du Festival national du théâtre universitaire féminin, en hommage à Nabila Djahnine, nous recevrons environ 300 personnes, en provenance de dix wilayas, et ce du 1er au 6 mars, au sein de l’université de Béjaïa».

A cet effet, un programme riche et varié a été concocté. Les présents auront au menu des pièces théâtrales, des chants, des tables rondes, des expositions et des échanges. Pour rappel, architecte et présidente de l’association Tiɣri n Tmeṭṭut (Cri de la femme), Nabila Djahnine a été assassinée, à l’âge de 30 ans, le 15 février 1995, à Tizi Ouzou, où elle avait étudié, obtenu son diplôme et exercé son métier. Militante et syndicaliste convaincue, elle a très tôt pris part aux mobilisations contre les violences à l’égard des femmes et le code de la famille, qui fait des Algériennes des mineures à vie.

D’autre part, des séances de ciné-club qu’elle a fréquenté adolescente, dans sa ville natale de Béjaïa, au collectif d’étudiantes qu’elle a animé, en 1988, à Tizi Ouzou, puis à l’association Tiɣri n Tmeṭṭut, créée en 1990 et qu’elle a présidée, Nabila n’a cessé de rassembler, d’organiser et de mobiliser, en particulier pour dénoncer le sort réservé aux femmes algériennes.

Cinq ans plus tard, dans un contexte de violence poussé à son paroxysme, on a enregistré, durant la première moitié de février 1995, un attentat auquel a échappé le cinéaste Djamel Fezzaz, le 5 février, l’assassinat, le 11, de l’enseignante Ouraïs Menni, le 13 du comédien Azzeddine Medjoubi, le même jour de Abdelhafid Saïd, président d’un syndicat d’étudiants, le 16 du producteur de musique Rachid Baba-Ahmed et, un jour plus tôt, de Nabila Djahnine.

A. Hammouche

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