La JSK a lourdement chuté hier contre le CRB, en s’inclinant par 3 buts à 1 pour le compte de la 20e journée de la Ligue 1. Ce Classico, qui a drainé la foule des grands jours dans les gradins exigus du stade du 20 août 1955 à Alger, est revenu fort logiquement aux Belouizdadis qui ont réussi ainsi à renouer avec la victoire en championnat après leur défaite inattendue la semaine passée chez la lanterne rouge, l’US Biskra (0 – 1), et surtout à conforter leur fauteuil de leader avec 39 points au compteur. De son côté, la JSK, qui restait sur un éclatant succès à domicile contre l’ASO Chlef (4 – 1) et qui espérait réaliser un résultat probant pour rester dans le sillage du leader, elle qui occupe la 3e place avec 32 unités, a complètement sombré hier devant une formation du CRB qui a dominé les débats de bout en bout avec à la clé trois réalisations inscrites en première période grâce à Belahouel (11’, sur penalty), Bouchar (42’) et Souibaa (45’+2).
Trois buts qui illustrent la nette domination des hommes de Franck Dumas, qui ont livré une première mitemps de haute facture, face à un onze de la JSK incapable d’enchaîner trois passes de suite et ne réussissant à créer aucune occasion de but. Pourtant, sur le papier, l’effectif aligné par le coach Zelfani faisait bonne mine avec la titular isation du tr io Tubbal, Belgherbi et Bensayeh en attaque, et l’incorporation de deux milieux offensifs, en l’occurrence Oukaci et Addadi. Malgré ce nombre important d’éléments à vocation offensive, le onze kabyle s’est montré timide face à une solide équipe du CRB bien regroupée en milieu de terrain, avec aux commandes le maestro Amir Saayoud, qui en a fait voir de toutes les couleurs à la défense kabyle, trop permissive notamment sur balles arrêtées, en témoignent les deux premiers buts inscrits sur corner.
En seconde mi-temps, les changements opérés par le staff de la JSK en incorporant Benchaira et Derradji à la place de Toufik Addadi et Juba Oukaci qui n’étaient que l’ombre d’eux mêmes durant les 45 premières minutes, ont quelque peu donné du tonus au milieu de terrain de la JSK, surtout qu’en face, les joueurs du CRB, qui croyaient avoir fait le plus important, ont quelque peu baissé le rythme en optant pour les contre-attaques. Le puissant tir de l’attaquant kabyle Bensayeh repoussé par la transversale du gardien du CRB (55’) a donné enfin de la voix aux quelque 500 supporters de la JSK, qui ont vécu 45 minutes de cauchemar. En se portant vers l’attaque, les joueurs de la JSK ont laissé de grands boulevards en défense devant les attaquants du CRB qui ont failli aggraver la marque à plusieurs reprises comme sur cette tentative de Belahouel dont le tir croisé est passé légèrement à côté des bois de Benbot (59’).
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, l’attaquant le plus en vue de la JSK, Tubbal, victime d’un claquage, a dû quitter le terrain à l’heure de jeu et céder sa place à Hamroune (62’). Ce dernier, très percutant sur le côté gauche, a réussi à faire bouger l’attaque kabyle et il lui a suffi dix minutes pour être derrière un penalty sifflé par l’arbitre au profit de la JSK et qu’il transforma avec brio (70’), réduisant ainsi la marque (3 – 1). Le dernier quart d’heure a vu les joueurs de la JSK jeter toutes leurs forces en attaque, mais sans pour autant parvenir à ajouter au moins un deuxième but devant une équipe du CRB qui a su gérer admirablement son large avantage jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre, confirmant ainsi son statut de bête noire de la JSK, lui qui s’était, pour rappel, imposé au match aller à Tizi Ouzou sur le score sans appel de 3 buts à 0.
A. C.