Danger sur la RN5

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Les accotements du tronçon de la RN5 entre le carrefour d’Ahnif et la sortie est du chef-lieu de commune d’Ath Mansour, à l’est de la wilaya de Bouira, sont squattés par des vendeurs de la pierre bleue. Long de quelque quatre kilomètres, ce tronçon est l’un des plus dangereux points noirs de cette route qui traverse la wilaya de Bouira d’est à l’ouest sur lequel les autorités locales continuent à fermer les yeux et sur lequel se produisent de fréquents accidents de circulation plus au moins graves.

Faute d’intervention des nombreux organismes directement concernés par la sécurité routière, ces dizaines de vendeurs de la pierre bleue s’enhardissent et se rapprochent progressivement de la chaussée dont la plupart ne sont à peine qu’à 04 mètres au lieu des 12 mètres réglementaires. Non seulement les tas de ce matériaux fort prisés, forment de véritables obstacles en réduisant la visibilité mais aussi et surtout les voies d’accès individuelles ne sont ni visibles ni encore moins signalées.

Parmi ces amoncellements de pierres d’autres intervenants dans la filière des agglomérés ont installé des plateformes de fabrication d’ourdis et parpaings dans les mêmes conditions, achevant de transformer ce tronçon en véritable piège pour les milliers d’usagers de cette route, l’une des principales de l’est du pays entre Alger et la frontière tunisienne.

À l’intérieur du périmètre urbain du chef-lieu de commune où cette route joue le rôle de boulevard central, ce sont surtout les commerçants ambulants qui se sont accaparé les deux bordures, s’ajoutant à des commerces fixes qui n’ont pas respecté l’alignement. Non aménagé, ce boulevard affiche un lugubre décor de dégradation dont l’absence d’un ouvrage de drainage des eaux fait que ce tronçon d’un (01) km, sur lequel l’eau stagne directement sur la chaussée, est constamment inondé.

Pour réduire les risques d’accident, l’on n’a pas trouvé mieux que d’installer des dos-d’âne et autres ralentisseurs. Des ouvrages qu’interdit la loi internationale sur les routes nationales dont l’Algérie a ratifié la convention. On retrouve ces ralentisseurs, dont certains ne sont pas réalisés dans les normes requises, le long des 50 km de la RN5 entre Ath Mansour et Bouira. Devant cet état de fait, les pouvoirs publics doivent intervenir pour y mettre un peu d’ordre.

O. S.

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