Plusieurs villages et hameaux de la commune d’Aïn-Bessem, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de la wilaya de Bouira, ne sont toujours pas raccordés au réseau d’eau potable.
Il s’agit notamment des villages voisins d’Ouled Ziyane, Rhimat et El-Mâaichiya, dont les habitants souffrent depuis plusieurs années de ce problème, qui s’accentue particulièrement durant l’été. Les villageois ont pourtant adressé plusieurs demandes et requêtes aux responsables locaux et à ceux de la Direction des ressources en eau, afin d’attirer leur attention sur ce problème, en vain.
Ils affirment également que l’ancienne équipe de l’exécutif communal a débloqué des fonds sur le budget communal pour la réalisation d’un château d’eau sur les hauteurs du village Ouled Ziyane et des réseaux de distribution d’AEP au niveau de ce village et, qu’actuellement, il ne manque que le raccordement du réservoir d’eau en question et la réalisation d’un réseau de transport vers ces villages : «L’étude technique a été réalisée depuis des dizaines d’années. L’ancienne équipe de l’APC s’est impliquée pour la concrétisation de cette étude, notamment en réalisant plusieurs parties de ce projet à l’instar du château d’eau et des réseaux de distribution AEP pour chaque village.
Actuellement, il ne manque que deux opérations qui sont le raccordement de ce château au réseau de transfert du barrage de Koudiat Acerdoun, traversant nos terrains, et la réalisation des canalisations vers nos villages», explique Mohammed. Z, un jeune habitant du village Ouled Ziyane. Notre interlocuteur affirme que la nouvelle équipe de l’exécutif communal d’Aïn-Bessem a malheureusement abandonnée ce projet et n’a pas inscrit les deux opérations restantes : «Les élus locaux sont au courant de notre situation, car nous les saisissons par écrit régulièrement. Ils sont aussi informés que deux opérations restent uniquement pour que l’eau puisse atteindre nos foyers. Malheureusement, ils ont affiché un désintéressement total à l’égard de ce projet, en évoquant à plusieurs reprises des contraintes financières. On s’est donc tournés vers la Direction des ressources en eau (DRE) dans l’espoir d’inscrire ces deux opérations dans un programme de wilaya ou dans le plan sectoriel. Actuellement, on attend toujours la réponse de la DRE et on espère qu’elle sera favorable.»
Par ailleurs, les citoyens de ces trois villages situés aux abords de la RN 25 ont assuré que des pénuries chroniques sont signalées au niveau de leurs localités, particulièrement durant les trois derniers mois, en raison de la baisse des niveaux d’eau dans les forages qui les alimentent en eau potable : «Heureusement que des voisins possédant des puits nous alimentent souvent en eau, car les niveaux des petits forages réalisés dans nos villages sont bas. Si cette situation perdure, on n’aura pas d’autre choix pour s’alimenter en eau que d’acheter des citernes d’eau potable à plus de 1 500 DA l’unité, surtout que toutes les sources d’eau de notre région se sont taries depuis plusieurs années. On espère que les responsables locaux et ceux de la DRE interviendront rapidement pour solutionner ce problème récurrent», ajoute un autre villageois.
Oussama K.