Danger sur le CW16 !

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Le CW16 qui relie la commune de Taskriout à Aokas, via Tizi N’berber, est abandonné par les services concernés. Le laisser-aller flagrant de

la part de ces services dans la surveillance et le contrôle de l’état des routes et autres ouvrages ne cesse de rendre les voies de communication impraticables, en causant de grands désagréments aux usagers.

En arpentant ce chemin, on remarque qu’à certains endroits, la chaussée a disparu à moitié et à d’autres, des amas de terre et de pierres menacent la sécurité de ses usagers. Entre la localité d’Aït Idris et celle de Kefrida, la DTP a fourni beaucoup d’efforts vainement pour conforter et sécuriser les parois mais le relief défavorable à l’élaboration d’une route pose énormément de problèmes car, après chaque période pluviale, des sections entières de chaussée doivent être réparées. Malgré l’affectation de plusieurs enveloppes budgétaires à cet escient, l’état de la route reste déplorable et les citoyens vivent dans l’angoisse d’une rupture totale de cette voie d’accès. Mais ce qui traduit le plus la nonchalance des autorités, c’est l’état du tronçon de ce chemin de wilaya, reliant Kefrida, une localité de la commune de Taskriout, à la commune de Tizi N’berber. Cette route, érigée à flanc de montagne et héritée de l’ère coloniale, avait bénéficié d’un budget conséquent pour sa modernisation et sa remise en bon état.

D’autres enveloppes budgétaires ont servi à l’édification de rambardes par endroits dans le dessein de protéger les maisons, sises en contrebas, d’éventuelles chutes de véhicules. Depuis l’hiver 2018, aucune opération de réhabilitation n’a été menée sur ce tronçon. Les tonnes de terre et de pierres posées sur la chaussée continuent à gêner la progression des véhicules. Par endroits, les caniveaux sont inexistants alors qu’en d’autres, ils sont carrément obstrués. Des mares d’eau se forment et recouvrent la chaussée à chaque chute de pluie. Le bitume se dégrade jour après jour et des fissures sont apparues à plusieurs endroits, menaçant d’affaissement des sections entières de la chaussée.

A cause de l’absence des services de l’Etat, des particuliers se débarrassent de tonnes de remblais sur les accotements, ce qui alourdit ces sections de route et empêche l’évacuation des eaux de pluie. Au même moment, la DTP s’affaire à désherber et à nettoyer les accotements situés le long de la RN9, négligeant ce chemin communal. Les millions consacrés à sa rénovation risquent d’être réduits à néant, malgré que son entretien ne nécessite que peu d’argent. Normalement, ce travail est du ressort des subdivisions des travaux publics de Kherrata et d’Aokas, mais ces dernières ne possèdent pas les moyens de le faire.

Pour mener quelques opérations d’urgence durant les intempéries, ces organismes sont obligés d’aller quémander des engins chez des entreprises privées ou des particuliers. En plus des opérations d’entretien, le CW16 a besoin de plus d’aménagements. Malgré sa dangerosité, aucun projet pour l’installation de balises ou de l’éclairage public n’a vu le jour.

Rappelons que depuis son ouverture, ce tronçon d’environ 4 kilomètres a endeuillé plusieurs familles. A cause de la sinuosité de la route, de l’inexistence de panneaux signalétiques et du brouillard, qui sévit dans cette région, plusieurs véhicules avaient quitté la route et tombés dans des ravins à des centaines de mètres de profondeur. Conçu pour suppléer la RN9, surtout en période estivale, ce chemin pourrait être carrément rayé de la carte si la DTP persiste à le négliger de la sorte.

A cette allure, il ne survivra pas jusqu’au dédoublement de la RN9, entre Kherrata et Souk El Tenine. Un projet qui somnole depuis belles lurettes, au fond d’un tiroir.

Sami D.

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