De nouvelles mesures pour le lait et les céréales

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Pour faire face à l’érosion des réserves de change, le Gouvernement procédera à la mise en place de nouvelles mesures visant la régulation des importations des céréales et du lait. En effet, le Gouvernement vient de donner son aval à de nouvelles mesures pour la régularisation de ces deux produits, qui totalisent plus de la moitié des importations alimentaires du pays, et ce dans le cadre d’une démarche visant la préservation des réserves de change.

La régulation de ces deux filières stratégiques était au centre de l’exposé périodique présenté par le ministre des Finances, lequel a mis en exergue le soutien financier conséquent consenti par l’Etat sous forme de subventions, tout en relevant la tendance haussière, d’année en année, de la facture d’importation des blés dur et tendre. D’après cet exposé, il est plus que jamais nécessaire de «mettre fin au transfert des subventions publiques aux indus bénéficiaires, en insistant, en même temps, sur la nécessité de préserver le pouvoir d’achat des citoyens». Raison pour laquelle le Gouvernement a décidé de mettre fin à l’octroi des licences pour de nouvelles minoteries ou l’élargissement de celles qui existent déjà.

Il a, à cet effet, lancé un appel aux services concernés pour procéder à une évaluation précise des besoins réels du marché national en blé et lait, particulièrement à ce qui a trait à l’industrie de transformation. Dans la même perspective, les opérateurs publics, assurant la régulation du marché, ont été chargés de garantir une meilleure gestion du stock stratégique à travers l’adoption de nouvelles formes d’intervention, afin de rationaliser les importations de blé et d’autres produits alimentaires cotés en bourse. Cependant, le Gouvernement a décidé d’élargir la composante de la Commission multisectorielle, composée jusque-là des départements des Finances, de l’Industrie et du Commerce, au secteur de l’Agriculture.

Cette Commission a été chargée de procéder à une étude approfondie sur les deux filières et de rechercher les moyens de rationaliser l’approvisionnement du marché national en ces deux produits, en plus de présenter, lors de la prochaine réunion du Gouvernement, des propositions «pratiques et urgentes» en la matière. Par ailleurs, la réunion du Gouvernement a examiné et approuvé la transformation de l’Ecole préparatoire en sciences économiques et commerciales et sciences de gestion (EPSECG) en Ecole supérieure de la gestion et de l’économie numérique pour lui permettre d’être au diapason des développements que connaît le monde dans ce domaine. Rappelons que l’Algérie a importé, en 2018, pour 8,57 milliards de dollars (mds usd) de produits alimentaires (+1,6 %).

Une facture tirée essentiellement par la hausse des importations des céréales. Les importations des céréales-semoule-farine a grimpé à 3,1 mds usd en 2018 (+11,55%) alors que celle du lait et des produits laitiers a légèrement reculé à 1,4 mds usd (-0,65 %).

L. O. CH.

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