La colère de l’intersyndicale de l’éducation nationale ne cesse de grandir. En effet, la tension dans le secteur de l’éducation ne fait que s’amplifier. N’ayant pas trouvé un écho favorable à leur plate forme de revendications, les six syndicats du secteur (Cela, Cnapeste, Satef, Snte, Snapest, Unpef) ont décidé de reconduire leur mouvement de grève. On peut dire que les établissements scolaires à travers le pays seront, ainsi, de nouveau perturbés.
L’intersyndicale de l’éducation, qui s’est réunie en session extraordinaire, a appelé à une grève nationale le 13 mars prochain dans les trois paliers confondus (primaire, moyen et secondaire). Cette action de contestation sera appuyée par des marches pacifiques le même jour, avec pour point de départ les directions de l’éducation de l’ensemble des wilayas du pays.
L’intersyndicale de l’éducation a, dans un communiqué rendu public, annoncé son boycott de l’ensemble des activités et réunions organisées par le ministère de l’Éducation nationale dans le contexte actuel. Ce mouvement de protestation intervient après la grève nationale de deux jours qui a eu lieu les 26 et 27 février dernier et qui est restée sans suite à ce jour. Il convient de rappeler que les syndicats en question veulent, à travers leur mouvement de protestation, exiger une prise en charge réelle et effective de leurs doléances.
Celles-ci tournent autour de «l’annulation de la réforme des retraites, la participation du syndicat à la préparation de la nouvelle loi de travail, la révision de la grille des salaires et l’amélioration du pouvoir d’achat de tous les travailleurs». Les syndicats de l’éducation réclament également «l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 qui devait permettre le classement des enseignants détenteurs de licences ou de DEUA dans la catégorie 12 de la grille indiciaire des salaires au lieu de la 11 actuellement».
Ils exigent, également, «la révision du statut particulier des travailleurs du secteur, la levée des entraves aux libertés syndicales», «le maintien du travail à travers la commission mixte, le maintien de la retraite proportionnelle et de la retraite sans condition d’âge, l’abrogation définitive de l’article 87 bis de la loi de finances de 2015 et la création d’une prime spécifique aux corps communs et ouvriers qualifiés».
L. O. CH