Les sports individuels semblent être «exclus» des subventions octroyées par l’APC, au profit des associations sportives. Et pourtant, une quinzaine d’associations de sports individuels activent à Akbou et trouvent du mal à s’épanouir.
Par manque de moyens et de considération, les sportifs n’arrivent pas à montrer tout leur potentiel. «Les sports individuels sont complètement délaissés dans notre commune. Il n’y a aucune subvention de la part des autorités pour ces athlètes ni de salles dignes où ils peuvent s’entraîner», se désole un ancien boxeur de la région.
Lila Akkouche, Farid Chalal, Ghilas Barache, Yuva Amri de la boxe thaïlandaise, Redha Benbaaziz et Mourad Mekhnache de la boxe anglaise sont tous des champions issus d’Akbou, qui se sont distingués mais sans reconnaissance.
La ville d’Akbou et la région de la Soummam recèlent des potentialités énormes dans les différentes disciplines individuelles. Cependant, l’absence d’accompagnement de la part des autorités et des pouvoirs publics constitue «des entraves» pour «le rayonnement» de ces champions. L’occasion a été saisie, lors d’une cérémonie de récompense de l’un des champions de la région, profitant de la présence des autorités locales, à leur tête les maires d’Akbou et d’Ighram, pour débattre la situation.
Les responsables locaux sont appelés à contribuer davantage au développement de ce sport. «Les subventions sont de 20 à 40 millions de centimes. Une aide qui sert principalement à l’acquisition du matériel nécessaire», dira Mouloud Salhi, maire d’Akbou. Sur ce point-là, à en croire certains responsables locaux, il est difficile de distinguer le vrai des faux champions : «Concernant la boxe anglaise, le karaté et le judo, ce sont des sports structurés dont les combats et les distinctions sont claires. Par contre, pour ce qui est des sports individuels, où des challenges, des tournois et des spectacles sont organisés, là, il y a problème», précisera notre interlocuteur.
Sur les 42 associations sportives qui activent au niveau de la ville d’Akbou, une quinzaine se consacre aux sports individuels. «Une cellule de réflexion est installée au niveau de CCS (Conseil communal du sport) pour étudier les mécanismes à mettre en place pour la distribution équitable de la subvention», ajoutera l’édile communal.
L’objectif de cette démarche consiste, ajoute-t-il, à distinguer les associations sportives compétitives non lucratives et celles de plus en plus commerciales. «Il est inacceptable de donner de l’argent à des associations qui encaissent en parallèle des rémunérations mensuelles de la part des athlètes faisant partie dans leur organisation !», s’exclame notre interlocuteur.
Menad Chalal