Des champs de pastèque et de melon détruits

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Des pluies diluviennes accompagnées de grêlons de plus de deux centimètres de diamètre se sont abattues, dans la soirée de jeudi dernier, sur la région de Draâ El-Mizan. En effet, juste après de grands éclairs éclairant le ciel sombre depuis la tombée de la nuit, de grosses gouttes de pluies tombèrent suivies de vent violent. En un laps de temps très court, toutes les artères de la ville regorgèrent d’eau. Les avaloirs bouchés par des gravats et des détritus de tout genre, ne purent « avaler » les grandes quantités d’eau.

En tout cas, il y avait des spectacles horribles surtout que des grêlons tombaient du ciel sur les toits des véhicules de passage contraints de s’arrêter de peur que leurs pare-brises ne volent en éclats. La circulation a été bloquée durant plus d’une demi-heure, notamment au centre-ville au niveau de la pompe à essence complètement inondée avec de la boue charriée par la force de l’eau. «Je n’ai jamais vu un tel orage. Vraiment, cela fait grincer les dents de peur. J’ai essayé de sortir du magasin mais la tempête ne m’a donné aucun moment de répit», dira un commerçant du centre-ville.

Par ailleurs, tout comme à chaque orage, ce sont les résidents du bidonville surplombant l’hôpital Krim Belkacem qui ont vécu une nuit d’honneur. «Dès que les premières gouttes de pluie commencèrent à tomber, nous savions ce qui nous attendait comme à chaque fois. En plus de nos masures inondées, nous avons vu des plaques de tôle voler, des tuiles arrachées et des portes défoncées par la force de l’orage. Ce fut une autre nuit de peur pour nous. Nous avons pris l’habitude.

Après l’orage, nous sommes rentrés dans nos baraques de fortune pour nettoyer et sortir l’eau en attendant la volonté de nos responsables pour nous reloger dans les logements tant promis», répondra un habitant du lotissement, furieux suite à la lenteur avec laquelle se fait la réalisation des logements RHP dans lesquels ils seront relogés et qui sont toujours à l’arrêt juste en face de leurs masures en roseaux. En outre, des champs entiers de melon et de pastèque ont été ravagés par les pluies et les grêlons. «Ce que nous craignions depuis le début des orages est arrivé. Les dernières récoltes ont été entièrement décimées, surtout par les grêlons.

Des pastèques de plus de cinq kilos ont éclaté par la force de la grêle. Il ne reste plus rien. En tout cas, c’était prévisible parce que la fin de la saison estivale est connue pour ses orages. C’est une autre perte pour nous. Pourtant, je m’attendais à clore la saison en beauté. Qu’est-ce que vous voulez, on ne peut pas tout prévoir», regrettera un maraîcher rencontré devant son champ en train d’observer, impuissant, les dégâts dans son champ. Il est à noter aussi que la RN25 a été inondée dans certains endroits. Ne dit-on pas «prévoir vaut mieux que guérir».

Il ne faut pas faire dans «l’à peu près», tout doit être pris en compte. C’est dire que le nettoyage régulier des avaloirs et caniveaux doit devenir une règle au niveau de tous les services concernés (APC, ONA, travaux publics…) afin d’éviter des dégâts et même des catastrophes car c’est le même spectacle dans pratiquement toutes les régions touchées par les orages depuis la mi-août.

Amar Ouramdane

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