Au chef-lieu de la wilaya de Bouira, on dénombre des dizaines de chantiers de logements en cours de réalisation (tous segments confondus) qui constituent un danger pour les passants.
En effet, beaucoup d’entre eux sont à ciel ouvert, ce qui constitue un danger pour les piétons et les usagers de la route. Ces chantiers ne sont pas sécurisés et ceux qui les gèrent font fi de la réglementation et des lois en vigueur. Il arrive même souvent que des glissements de terrain, des chutes d’engins de construction et autres incidents y surviennent.
Aussi, comme constaté dans la ville de Bouira, où sont implantés ces chantiers, des matériaux de construction sont entreposés sur les abords des routes et même sur les trottoirs. Des barres de fer ou d’acier ainsi que des clous jonchent les alentours. Des ouvriers exercent sans aucune protection et évoluent dans des conditions difficiles, en l’absence des normes de sécurité. Faute de mesures de sécurité, des accidents parfois mortels sont enregistrés. En plus de cela, ces chantiers ne disposent pas de clôtures. A cela s’ajoutent tous les désagréments causés aux riverains à longueur de journée et durant toute la durée des travaux. Le cas du chantier de réalisation d’un immeuble de plusieurs étages, sis en face du marché des fruits et légumes de la ville de Bouira, est édifiant.
En effet, passants et usagers de la route sont exposés au quotidien à un danger de mort, en l’absence d’un minimum de conditions de sécurité, au niveau de ce chantier.
En effet, depuis plusieurs années, une grue est utilisée sur place et en l’absence de filets de sécurité, la chute ne serait-ce d’une petite pierre peut causer l’irréparable. Sur les lieux, des briques, gravats, sable, parpaings sont entreposés à même la chaussée, perturbant ainsi la circulation.
Le pire dans tout cela, c’est que cette situation perdure depuis plusieurs années sans qu’aucune mesure ne soit prise pour y mettre un terme. A proximité de cet immeuble en construction, au sein d’un chantier de logements, des madriers et des planches sont suspendus sur la tête des passants et risquent de tomber à tout moment.
«La chute d’un morceau de béton a failli m’écraser la tête», témoigne une jeune passante qui emprunte, au quotidien, la montée menant de l’ancienne gare routière à la cité Poste de la ville. Le comble dans tout cela, c’est qu’aucune plaque n’indique la présence d’un chantier sur place.
Il convient de signaler que la montée menant à la cité Poste, où sont localisés ces deux chantiers, était fermée durant plusieurs jours, avant qu’elle soit rouverte sans aucune explication ne soit fournie. Elle s’est transformée, elle aussi, en un véritable chantier à ciel ouvert, où les gravats sont entreposés à même la chaussée. Des échafaudages sont suspendus au-dessus de la tête des piétons.
Pour prévenir tout danger, un périmètre de sécurité doit être réalisé et des filets de sécurité mis en place pour éviter la chute d’objets, entre autres. Les responsables de la commune, pour leur part, doivent veiller au respect des lois régissant ces chantiers situés au centre-ville.
T. F.