Le secteur de l’éducation dans la commune d’Ahnif continue de broyer du noir avec cette situation lamentable dans laquelle se trouvent confinées plusieurs écoles sises dans des villages isolés et déshérités de cette région oubliée de Tamellaht, laquelle a payé un lourd tribut durant la guerre de libération. En effet, après le triste « feuilleton » de la non-prise en charge des écoles primaires en matière de travaux de réhabilitation et de confortement, étant donné que la plupart des établissements scolaires sont délabrés car datant de plusieurs décennies, vient s’ajouter le calvaire des élèves qui habitent loin de leurs écoles.
À l’exemple de ces apprenants des villages Ighil Naït Rayou, Bourelmal et Amdoun n’Ath Saïd qui se voient obligés,- pour ceux dont les parents ne sont pas véhiculés -, de parcourir plusieurs kilomètres par jour et ce, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il fasse chaud ou froid, pour rejoindre leur école sise au village Ighil Nath Ameur, situé à 10 kms du chef-lieu municipal d’Ahnif. Ces potaches, dont la majorité est issue de milieu modeste, sont contraints de faire la marche au quotidien pour suivre leur cursus scolaire dans l’école précitée.
En conséquence à cette situation délétère, l’école de la bourgade d’Ighil n’Aït Ameur se trouve en sureffectif, alors que les villages précités manquent cruellement d’écoles. « La réalisation d’un groupe scolaire aurait mis fin à la souffrance de nos enfants qui sont contraints de se déplacer à pied chaque jour vers leur école sise à Ighil Nath Ameur. Ils sont de ce fait exposés quotidiennement aux dangers de la route en sus des actes de violence », regrette un parent d’élève du village Ighil Naït Rayou. La dernière rentrée scolaire s’est déroulée dans des conditions lamentables pour les élèves, car leurs écoles n’étaient pas prêtes à les accueillir parce que les travaux de nettoyage, de réhabilitation et de confortement des établissements scolaires au niveau de cette municipalité n’ont pas été effectués.
Y. S.