Les jeunes de la commune d’Aït Aïssa Mimoun viennent de créer un collectif citoyen de débats publics. Dénommé CRAPES (Collectif pour la réflexion et d’analyses politiques, économiques et sociales), le groupe est ouvert à tous ceux qui veulent contribuer par leurs idées au mouvement citoyen du 22 février. Cette initiative, ses initiateurs, des jeunes de la commune issus de tous les horizons, comptent l’inscrire sous le thème du vivre-ensemble.
Plusieurs sujets sont donc au menu de ce collectif de réflexion qui se veut un futur think tank et progressiste dans tous les domaines. Sur leur page Facebook, ses fondateurs précisent: «Nous, collectif de citoyens indépendants de la commune d’Aït Aïssa-Mimoun, soucieux du devenir de notre pays en s’insérant dans cette dynamique citoyenne, avons pris conscience de lancer le débat au niveau de notre municipalité».
En lançant ce collectif, les jeunes ne visent pas uniquement à accompagner le mouvement populaire citoyen, né le 22 février dernier. En effet, ils ambitionnent aussi de participer activement à la gestion des affaires de leur cité, en se référant essentiellement au mode d’organisation sociale de nos aïeux, à savoir Tajmaât. Mais le CRAPES est d’abord un espace d’expression libre, ses membres étant convaincus que la convergence des points de vue est nécessaire pour l’élaboration de tout plan de développement dans chaque domaine. Inspirés de Tajmaat, les débats seront libres et ouverts et toute prise de décision est soumise à un consensus.
À noter que cette initiative a été inspirée par une autre ayant vu le jour dans la commune limitrophe de Ouaguenoun. Lors de ses deux mandats à la tête de cette commune, l’ex-maire Ali Belkhir avait instauré un mode de management participatif en faveur des comités de villages et du mouvement associatif. Cet ex-édile communal faisait, donc, appel aux citoyens pour prendre part aux réunions que programmait l’APC en vue de concrétiser le concept de la démocratie participative, qui, faut-il le relever, ne déroge pas aux principes de Tajmaât.
Akli N.