Il a suffi d’une semaine de canicule pour déclencher le processus de l’assèchement de l’herbe sauvage qui a envahi le moindre espace nu tant à l’intérieur du périmètre urbain et des agglomérations qu’en leurs périphéries et en bordures des routes. Mis à part une équipe de la subdivision des travaux publics (STP) qui a entamé mercredi dernier une timide opération de nettoyage au niveau du carrefour d’Oughazi dans la Nouvelle ville de M’Chedallah, qui revêt plus l’apparence d’une opération de charme à l’intention des officiels qui empruntent la RN26 et la RN30 qui se rencontrent en ces lieux, aucun autre des organismes directement concernés, tels que les services des forêts ou les APC, n’ont programmé ce genre d’opérations obligatoires pour réduire les risques de départ d’incendie qui font des dégâts à chaque retour de la saison chaude tant au niveau des forêts qui ceinturent étroitement villes et villages dans la région que sur les terrains agricoles.
Les risques de départ d’incendies volontaires ou involontaires sont multiples sachant que toutes les forêts de la région sont traversées de part en part par des routes. Ces risques sont accentués par l’incivisme de citoyens qui ne se gênent pas pour jeter leurs mégots par la fenêtre de leurs véhicules mais aussi par la présence partout de tessons de bouteilles en verre. Nul n’ignore qu’un morceau de verre traversé par les rayons du soleil se transforme en loupe qui, accumulant la chaleur, provoque un départ d’incendie.
Il arrive aussi que la foudre qui s’invite dans les fréquents orages en cette saison provoque des incendies. L’incinération des ordures au niveau des décharges publiques implantées en pleine forêt telle que celle de Saharidj au niveau d’Aachaivou et celle d’Aghbalou a proximité de Tiksiridene est souvent un facteur de départ d’incendies. Le moindre souffle de vent fait déborder les flammes qui prennent dans les hautes herbes sèches qui les entourent.
Les éléments de la protection civile interviennent plusieurs fois au niveau de ces décharges durant la saison estivale au point de les inscrire comme points noirs. Rappelons que les traditionnelles opérations de désherbage que déclenchent les services des forêts et les APC durant la saison estivale, qui sont d’une inestimable utilité et qui sont aussi incluses dans le dispositif anti-incendie, ont cessé depuis au moins trois ans. Cette année, grâce à une importante pluviométrie durant le printemps, l’herbe sauvage est omniprésente partout sous forme de tapis épais. Une fois asséchée et étant facilement inflammable, celle-ci devient une véritable bombe à retardement.
Oulaid Soualah

