Des ouvrages publics dégradés

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À chaque saison hivernale, les violentes perturbations climatiques dévoilent les effarantes dégradations des infrastructures étatiques dans toute leur lugubre envergure et leur révoltante répercutions sur le quotidien des populations, tant en milieu urbain que rural.

Dans les villages les plus reculés de la daïra de M’Chedallah, l’état des pistes agricoles témoigne de cet état de fait. Partout où le regard se pose, c’est le même hideux décor d’usures, manque d’entretien ou d’avaries non réparées que renvoient la totalité des réseaux tant souterrains, tels que ceux de l’AEP ou de l’assainissement que les multiples dégradations transforment en véritables passoires.

Ce genre d’avaries se transforment en inondations en milieu urbain et sur les routes, et ce à cause soit de la détérioration des ouvrages de drainage ou carrément de leur absence même au niveau des points sensibles et le plus souvent à cause du bâclage dans la réalisation de ces ouvrages qui dénotent d’un incroyable manque de suivi et contrôle des services techniques.

Au niveau de la daïra de M’Chedallah, aucun chef-lieu de commune n’est épargné par ces dégradations tous azimuts au même titre que les agglomérations à fortes concentration démographique. En plus de ces ouvrages cités massacrés par l’usure, le manque d’entretien et les malfaçons durant leur réalisation s’ajoute celui du bâtit avec des façades sales, délavées et dégradées y compris pour les plus récents, sachant que les obligatoires opérations de ravalement de ces façades ont été abandonnées depuis plusieurs décennies.

À tout cela s’ajoutent des dégradations causées par des agressions humaines telles que la destruction des colonnes dites «descente d’eau» des cages d’escaliers saccagées, notamment les coffrets contenant les compteurs d’électricité, du gaz naturel et de l’AEP, des marches et contremarches brisées ou arrachées. Les vitres sont aussi cassées et les minuteries inopérantes dans la plupart des cages des immeubles résidentiels.

Les dégradations du bâtit sont aggravées par les infiltrations des eaux pluviales à partir soit des toitures en tuiles, soit cassées ou emportées par le vent non remplacées, soit à partir des fissures dans l’étanchéité. Les dégradations humaines se signalent aussi par le vol des tampons de regards en fonte ou la destruction de ceux en ciment. Les ouvrages étatiques dans la région sont reconnaissables à leur usure et dégradation à un stade avancé.

Oulaid Soualah

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