Des places publiques repoussantes de saletés

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L’incivisme a de beaux jours devant lui ! La place publique Colonel Amirouche qui jouxte le siège de la mairie d’Akbou est l’un des rares endroits de cette agglomération dédiés à la mémoire des martyres de libération nationale. Toute la symbolique est là: une stèle représente un énorme fusil dont la bouche est tournée vers le ciel, et en bas, dans le carré ceint de garde-fous, deux canons de chaque côté trônent dans cette place! Ce sont en fait de vrais canons qui auraient servi lors de la colonisation française pour pilonner les villages et les positions des résistants algériens.

Depuis les années 1990 jusqu’aux années 2000, il y avait dans cette placette une cafétéria où l’on servait des boissons gazeuses et du café dans une ambiance bon enfant. Aujourd’hui, cette cafétéria est fermée, elle abrite le service des affaires sociales, culturelles et sportives de l’APC. Avec le temps, les lieux tombaient en désuétude, livrés à la dégradation et aux actes de vandalisme avant de connaître des travaux d’embellissement et de confortement donnant une vue plutôt avenante et en rupture avec celle qui prévalait il y a des années de cela. Néanmoins, il y a lieu de soulever ce comportement pour le moins condamnable de certains énergumènes qui sans se gêner ni se poser trop de questions ont transformé cette place en un lieu de beuverie et urinoir !

En effet, sans aucune vergogne des individus urinent dans des coins de cette place, alors que d’autres s’adonnent à la boisson. Les bancs sont de ce fait « arrosés » d’urines par ces individus sans conscience, en laissant les lieux empester en conséquent ! « Ça sent l’urine partout ! » peste un citoyen qui cherchait désespérément un siège pour s’asseoir dans ladite place. Des canettes de bières vides jonchent les lieux donnant directement vers le CEM « Mouloud Feraoun », un établissement qui fut édifiée à l’ère coloniale, probablement vers la fin du 19e siècle. Cependant, il est à noter que la ville d’Akbou, qui compte plus de 50 000 habitants en sus des étrangers à la ville, ne dispose que de très peu de vespasiennes, payantes en plus! « Mais est-ce une raison pour uriner partout ? » ironise notre vis-à-vis comme pour résumer l’état de déliquescence qu’a atteint la société.

S.Y.

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