Des ralentisseurs implantés le long du tronçon de 30 km, reliant Bouira à M’Chedallah, constituent un danger permanent pour les milliers d’usagers de la RN5. Ces dos-d’âne sont en effet placés sur une voie rapide, allant à l’encontre de la réglementation en la matière, mettant à rude épreuve les véhicules et la vie des automobilistes en danger.
Cette anomalie est constatée entre la sortie est du chef-lieu de wilaya à partir d’oued D’hous jusqu’aux limites territoriales entre Bouira et Bordj Bou Arreridj, à la sortie est du chef lieu de commune d’Ath Mansour dans la daïra de M’chedallah. En effet, des dizaines de ralentisseurs ont été réalisés à la va-vite et dans la précipitation sur pression des riverains de cette route, l’une des plus importante de l’est du pays laquelle va jusqu’aux frontières avec la Tunisie. Ils ont été construits de manière bâclée et surtout sans tenir compte des normes requises en matière de mise en place de ces ouvrages.
La preuve : leurs dimensions varient d’un ouvrage à un autre notamment en hauteur. Plus grave encore, en plus de les rencontrer au détour d’un virage, là où la visibilité est très réduite, ces ralentisseurs ont été peints avec de la vulgaire peinture à l’eau comme celle utilisée pour le ravalement des façades. La couleur blanche utilisée disparaît à la première averse de pluie. Donc le choix de la peinture n’est pas approprié et il est à revoir. L’autre anomalie à relever concerne la distance laissée entre un dos-d’âne et un autre. Ces derniers sont souvent très rapprochés les uns des autres.
Ainsi il arrive de tomber sur une succession de ralentisseurs qui ne sont pas espacés. C’est le cas sur le tronçon de la RN5 traversant la localité d’Ahnif. En effet, sur la portion allant de l’EPSP d’Ahnif jusqu’à Cheikh Left, il est recensé une dizaine de ralentisseurs dont certains sont très rapprochés. Un peu plus loin, à hauteur de la localité de Douba, trois dos-d’âne trônent sur la route, à moins de 10 mètres les uns des autres. Situation qui crée beaucoup de bouchons et parfois des télescopages entre les véhicules.
Pis encore, l’absence de panneaux annonçant la présence de ralentisseurs fait défaut et augmente le risque d’accidents et multiplie les dangers sur la route. Situation qui fait que les malheureux routiers ne se rendent compte de leur présence qu’une fois dessus, comme en témoignent les traînées d’huile de moteur visibles sur le bitume à plusieurs endroits de ce tronçon, après éclatement du bouchon du carter, des marques de pneus sur l’asphalte après un freinage à mort ou encore les débris de feux rouges de stops ou de calandres.
Maintenant que la saison humide est arrivée à sa fin, il est urgent de réduire les dimensions de ceux exagérément élevés et de repeindre ces ralentisseurs avant le démarrage de la saison estivale durant laquelle la circulation routière triple avec la présence de touristes et de vacanciers étrangers.
Oulaid Soualah

