Aussi incongru que cela puisse paraître, des fourgons, tout juste bons pour la casse, continuent de circuler sur les routes en desservant des lignes de transport dans la vallée du Sahel, pour ne citer que cette région charnière de l’Est de Bouira.
En effet, il suffit de se rendre à la station de fourgons de M’Chedallah pour voir de visu cette situation pour le moins préoccupante, car il s’agit en premier lieu de la sécurité des usagers et en second lieu de leur confort pour ne citer que ces deux éléments.
Ainsi donc, dans cette station qui s’anime tout au long de la journée, il existe des fourgons qui sont dans un état lamentable, lesquels roulent encore en transportant des voyageurs au mépris de tout.
Ces véhicules vétustes et délabrés, essentiellement des J5, n’offrent aucun confort ni sûreté aux voyageurs qui se tiennent le ventre le long du trajet, car les portières sont brinquebalantes et s’ouvrent à la moindre forte secousse. Dés fois, elles ne se referment qu’au terme d’efforts soutenus déployés par les voyageurs qui pestent contre cette incurie volontaire des transporteurs.
Il arrive, au pire aussi, que ces portières se coincent carrément, « séquestrant » de ce fait les usagers qui s’impatientent afin de mettre les pieds sur la terre ferme. Quant aux vitres, c’est une autre paire de manche, étant donné que celles-ci sont soit figées, donc ne s’ouvrent pas, soit fissurées et rafistolées avec des trucs hétéroclites, pourvu que cela tienne. Les bancs, ou ce qui semble en être, sont dans un état peu enviable, car ils sont vétustes et montés de façon artisanale pour « entasser » les voyageurs comme des sardines.
L’intérieur de l’habitacle est exécrable avec de la rouille, de la crasse et des revêtements décollés. En tout cas, ces engins peuvent servir à tout sauf au transport de voyageurs. Les usagers avertis se demandent pourquoi la direction des transports de la wilaya ne met pas de l’ordre dans ce secteur, en interdisant ces fourgons d’un autre âge qui ne sont faits ni pour le transport des voyageurs ni pour leur confort d’ailleurs.
Y. S.