Des villageois protestent

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Des dizaines d’habitants du village Imouthass ont protesté, avant-hier, devant le siège de l’APC de Chabet El-Ameur, à l’est de Boumerdès, pour dénoncer la dégradation des conditions de vie dans leur localité.

Les villageois se sont agglutinés devant le siège de l’APC et ont observé un sit-in pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie et la prise en charge effective de leurs doléances. Ils réclament l’achèvement des travaux de la route du village et ceux du réseau d’assainissement, bloqués depuis plusieurs années. L’état des routes laisse à désirer.

En effet, la dégradation avancée du réseau routier a contraint plusieurs transporteurs à changer d’activité et a ainsi provoqué une crise dans le transport. Le tronçon routier reliant le bas au haut du village se trouve dans un état déliquescent et les promesses pour son aménagement tardent à se concrétiser.

Les villageois continuent, par ailleurs, à utiliser des fosses septiques pour évacuer les eaux usées. Ce qui constitue un danger sur leur santé. Selon l’un d’eux, près de 100 habitations ne sont toujours pas raccordées au réseau d’évacuation des eaux usées. Les maisons construites dans le cadre du FONAL ne sont pas raccordées à ce jour. En plus de cela, les protestataires déplorent le manque d’eau potable dans la région, en cette période estivale.

«Cela fait près d’un mois que l’eau n’a pas coulé de nos robinets», lance un manifestant en colère contre cette situation, qui ne cesse de se dégrader, au moment où même les stations de pompage sont quasiment en panne, en raison de leur vétusté. Les manifestants ont réclamé, également, la réalisation de deux classes, au niveau de l’école primaire du village, inscrites depuis longtemps et toujours pas lancées, et l’ouverture de la cantine scolaire de cet établissement, lors de la prochaine rentrée scolaire.

Les protestataires mettent aussi en garde contre la réédition de l’expérience de l’année passée, où les repas n’ont pas été servis aux élèves depuis le mois de mars. La commune de Chabet El Ameur, avec ses 25 villages, est incapable de surmonter ses problèmes, en raison de plusieurs facteurs à leur tête, les faibles budgets alloués par l’Etat dans le cadre des PDC et autres aides, comme l’ancien FCCL.

En plus de cela, des luttes partisanes minent le développement local. Récemment, une élue sur la liste FLN a démissionné de son poste de responsable de la Commission sociale, en raison de malversations concernant la gestion du couffin de Ramadhan.

Youcef Z.

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