Ath Rahmaoune, Imzoughène et les hameaux environnants sont les premiers à être alimentés en gaz naturel dans la commune d’Aït Yahia Moussa. Une solution provisoire a été trouvée par les responsables concernés à l’énorme retard accusé dans le raccordement de cette commune au réseau du gaz.
Les villages sis à proximité d’Imlikchène, dans la commune de M’Kira voisine, à savoir l’axe allant d’Ath Rahmoune jusqu’à Imzoughène, environ 1 000 foyers, ont été pris en charge. «Il s’agit d’une opération d’alimentation en gaz provisoire parce que le projet, qui devrait raccorder toute la commune, piétine.
Même s’il vient d’être relancé, sa livraison n’est pas pour demain. C’est pourquoi nous avons insisté pour le raccordement provisoire de quelques villages», confie Rabah Hamitouche, en sa qualité de maire. Ce dernier informera aussi qu’il y a possibilité de servir aussi Tafoughalt, le plus gros village de la municipalité, à partir d’El-Hammam, toujours dans la commune de M’Kira.
À une question de savoir si tout le village est concerné par cette opération, ou seulement une partie limitrophe, il nous répondra que le poste pourrait satisfaire toute la demande. Les habitants des villages concernés s’affairent à poser leurs installations. Même si c’est encore insuffisant, les habitants sont satisfaits :
«Pour nous, l’essentiel est que le gaz est arrivé, nous sommes contents parce que avons tellement souffert du froid», dira un habitant d’Imzoughène, un village enclavé qui manque de tout. Les autorités locales souhaitent que d’ici l’année prochaine, le projet, qui devra servir toute la commune, soit opérationnel. «Les travaux ont repris. Il y a deux entreprises sur le terrain.
Pas moins de trois postes de détente sont à poser, en plus, bien sûr, de la conduite principale sur au moins une dizaine de kilomètres. Nous espérons que cette fois-ci sera la bonne. Mais nous redoutons toujours les oppositions qui surgissent ici et là», souligne le maire.
À rappeler que si dans tous les villages, les réseaux de distribution ont été achevés, à l’exception de quelques réserves à lever, de la conduite principale et des postes de détente, le projet de raccordement, lancé en 2013, s’est retrouvé à l’arrêt durant un peu plus de trois ans, après que le marché a été retiré à l’entreprise CBN, qui n’aurait pas tenu ses engagements. Suite à d’autres oppositions, les travaux de la conduite ont été retardés, parce qu’à certains endroits il y avait un chevauchement avec le tracé de la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest.
A. O.