105 praticiens pour plus de 700 000 âmes à Bouira

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La wilaya de Bouira dispose de 105 praticiens généralistes privés qui assurent une couverture sanitaire à une population estimée à 761 318 habitants, jusqu’à fin 2013. Ce qui donne un médecin généraliste pour près de 7 250 habitants. A priori, le chiffre dénote, et c’est le moins que l’on puisse dire, d’un déficit énorme en terme de couverture sanitaire. Seulement, il ne s’agit là que des praticiens privés. En fait, le secteur public, à travers ses 05 établissements publics de santé de proximité (EPSP) et ses 05 établissements publics hospitaliers (EPH), comble largement la carence du privé. Pour preuve, rien que l’EPSP de la daïra de Aïn Bessem compte 55 praticiens généralistes. Ainsi, la prise en charge du diagnostic de base et l’orientation, si orientation il y’a, sont largement assurées par le secteur public qui est d’ailleurs la destination favorite des malades. Cependant, quelques « récalcitrants » continuent à préférer le privé. Leur choix est, pour les uns, justifié par la meilleure prestation médicale, et pour les autres, il s’inscrit dans cette culture de médecin de famille. Quoi qu’il en soit, le praticien privé hormis celui qui a « bonne presse » assurée généralement « de bouche à oreille », semble ne pas enregistrer une grande affluence. Pour y remédier, quelques cabinets assurent une permanence médicale, jusqu’à une heure tardive. Bien évidemment, les honoraires sont revus à la hausse pour atteindre ceux d’une consultation spécialisée.  Ceci étant, le nombre de praticiens généralistes privés est supplanté par le nombre de praticiens spécialisés privés, puisque ce dernier a, quand même, atteint les 130. Cet état de fait trouve sa cause, estime le Dr A. Y. Mesad, jeune médecin généraliste du secteur public, dans le fait que des étudiants en médecine préfèrent, de plus en plus, la spécialisation. « Plus de 50% de ma promotion ne se sont pas arrêtés en cours de route », affirme-t-elle. Cet intérêt que l’on accorde à la spécialisation trouve, sans doute, sa justification dans la passion qui meut les étudiants en médecine, mais aussi dans des considérations financières.

S. O. A.

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