En attendant la labellisation de l’huile

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C’est mercredi dernier qu’a été donné le coup d’envoi de la campagne oléicole, au niveau de la Chambre d’agriculture de Bouira. Le Directeur des services agricoles (DSA), Djoudi Ganoune, a réaffirmé à cette occasion que la wilaya de Bouira est classée 7e à l’échelle nationale, en matière de production oléicole. «C’est pour nous une fierté de voir que les efforts consentis par le secteur ont été récompensés avec la professionnalisation de nos oléiculteurs qui, désormais, peuvent se targuer d’avoir une expérience ainsi qu’une réputation qui dépassent nos frontières, comme c’est le cas pour les deux lauréats de la wilaya de Bouira, M. Ouagued, dont l’huile a remporté le prix Apulée de l’huile d’olive extra-vierge ainsi que M. Saoudi qui a été récompensé pour son huile vierge.

Ce sont des preuves tangibles qu’avec nos journées de sensibilisation et d’information, les agriculteurs savent désormais qu’il faut respecter l’itinéraire technique adéquat pour faire une huile d’olive de qualité», a indiqué M. Djoudi devant les officiels présents, lors du coup d’envoi de la campagne oléicole 2019-2020. Par ailleurs, selon le même responsable, un dossier pour la labellisation de l’huile de la wilaya de Bouira a été déposé au ministère de l’Agriculture. D’ailleurs, il n’est pas impossible qu’une fois le label obtenu, elle soit vendue à 12 euros le litre, au Salon international de l’agriculture qui se tiendra à Paris. Elle pourra alors aisément conquérir des marchés plus importants à l’échelle internationale.

C’est un vœu qui date de plusieurs années et qui pourrait aisément se réaliser prochainement de l’avis des spécialistes présents sur les lieux. «La Tunisie nous a certes devancés dans le domaine de l’exportation et dans la filière huile d’olive, en général, mais en Algérie, nous pouvons rattraper le retard que nous accusons dans ce domaine. Les Tunisiens sont des professionnels mais rien n’empêche que nous avons également acquis, au cours de ces dernières années, le bagage et les techniques nécessaires pour relever ce défi», a indiqué un oléiculteur de M’Chedallah.

Il convient de rappeler que la wilaya de Bouira dispose d’un potentiel oléicole estimé à un peu plus de 37.400 ha, dont 29.000 ha d’oliviers en production, et que 400 ha d’oliviers sont plantés annuellement dans le cadre du Fonds national du renouveau rural. A propos des moyens techniques, 211 huileries sont recensées à travers la wilaya, dont des huileries modernes, des pressoirs traditionnels et 88 super-presses. Pour ce qui est des estimations de rendement, il a été annoncé une moyenne de 23 quintaux à l’hectare avec une forte teneur en huile dans les grains. «Entre 20 à 22 litres par quintal trituré, selon certaines régions, ce qui donne un peu plus de huit millions de litres d’huile d’olive qui seront produits à travers le territoire de la wilaya cette année», a prévu le DSA de Bouira. En outre, en marge de cette journée, plusieurs communications ont été données à la Chambre d’agriculture ayant pour thèmes, entre autres, «L’évaluation de la qualité de l’huile d’olive», «Tendance de l’oléiculture algérienne» ou encore «La certification des produits oléicoles».

Les autorités de wilaya se sont ensuite rendues dans la localité de Frakssa, commune d’Oued El Berdi, pour assister à un chantier de démonstration puis à une trituration dans une huilerie de la région.

Hafidh Bessaoudi

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