Enseignants et étudiants «unis pour le départ du système»

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à l’instar de leurs camarades d’Alger et d’autres wilayas, les étudiants de l’université M’Hamed Bougara de Boumerdès ont battu le pavé, hier mardi, dans les rues de l’ex-Rocher noir, pour manifester leur colère contre le système en place. Comme à l’accoutumée, le coup d’envoi de la marche a été donné à partir de la faculté des sciences. Les manifestants ont parcouru les principales rues du centre-ville, en observant des haltes devant la Cour et le siège de la wilaya.

Tout au long de cette action de rue, les étudiants ont scandé des slogans contre le système en place et le gouvernement Bedoui. «Nous continuerons à marcher malgré le carême», «jeûner ou pas, nous marcherons, nous protesterons pacifiquement jusqu’au départ de tout le système», «gouvernement Bédoui, traîtres», «Gaïd Salah, le peuple réclame le départ de tout le système», «nous marcherons même le jour de l’Aïd», tels sont les quelques slogans repris en chœur par les étudiants accompagnés d’enseignants.

Arrivés devant la cour, les étudiants se sont arrêtés pour clamer longuement l’indépendance de la justice et le jugement de Saïd Bouteflika par un tribunal civil et non militaire, celui-ci n’étant pas un militaire. «La libération du pays commence par la liberté de la justice ainsi que son indépendance. Nous refusons une justice à deux vitesses à la faveur de laquelle les responsables actuels opèrent des règlements de compte claniques et personnels.

Notre mouvement populaire a exigé le départ de tous les symboles du système en place ayant fait de l’Algérie un pays de cauchemars», lance cet étudiant en deuxième année ST. Brandissant des pancartes réaffirmant les principales revendications du mouvement populaire, les manifestants rejettent le dialogue auquel appellent les tenants du pouvoir et mettent en garde contre les tentatives de diviser le peuple. «Le gouvernement Bédoui et le Président par intérim, Bensalah, sont illégitimes. Ils manquent d’imagination…

D’ailleurs, ils se sont fait éclipser par Gaïd Salah qui n’a pas le droit de s’immiscer dans la politique. Depuis leur installation, ces deux responsables, rejetés par le peuple, n’ont montré aucun poids sur la scène politique et médiatique», estime un autre étudiant. Un enseignant ayant pris part à la marche abondera dans le même sens : «Le gouvernement Bédoui et Bensalah doivent partir immédiatement. Ils n’arrivent pas à comprendre les revendications du peuple qui réclame leur départ. Avec qui veulent-ils organiser la présidentielle ?», s’interroge-t-il.

Youcef Z.

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