«Le printemps berbère a été la base !»

Partager

La maison de jeunes Saïd Senani de Boumerdès a abrité avant-hier, une conférence-débat sur la citoyenneté et les droits de l’homme. Cette question a été traitée par le vice-président de la ligue algérienne des droits de l’homme, en l’occurrence Noureddine Benissad, lequel a rappelé d’emblée, l’historique de l’instance qu’il représente. Après le printemps Amazigh de 1980, qui avait donné lieu à des troubles dans les universités de Tizi-Ouzou et d’Alger, de nombreux étudiants ont été incarcérés, puis traduits dans des tribunaux spéciaux. De nombreuses personnalités nationales s’étaient élevées, alors, contre de telles atteintes aux libertés individuelles et collectives. Et « neuf ans plus tard, l’état a élaboré une nouvelle constitution qui autorise le multipartisme et la liberté de création d’associations et de ligues comme la notre », a précisé l’orateur. Mais, selon lui, l’Algérie qui a ratifié les conventions universelles sur les droits de l’homme, à commencer par le manifeste des révolutionnaires français de 1789, n’a pas respecté le contenu de celles-ci dans les faits. Le professeur Benissad donne, dans ce contexte, l’exemple de cette loi sur l’état d’urgence qui a été instaurée entre 1992 et février 2011, alors que sa durée ne devait pas excéder deux ou trois mois. Enchaînant se dires, l’orateur s’élève contre toute forme de fatalisme et exhorte les citoyens à arracher leurs droits sociaux et politiques. Et l’on doit comprendre, par là que la réclamation des droits n’est point une incitation à l’usage de la violence contre les institutions étatiques.

Salim Haddou

Partager