Mohamed Ould Khelifa élu nouveau président de l’APN

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Mohamed Ould Khelifa, élu du parti FLN dans la circonscription d’Alger et seul candidat à la succession de Abdelaziz Ziari, a été élu, hier, au poste de président de l’Assemblée nationale populaire.

Après un vote à main levée, lors de d’une séance plénière, le nouveau président a été porté à la tête de la nouvelle assemblée avec les voix du FLN ainsi que celles du RND et du MPA. Signalons que les députés du PT se sont retirés et que ceux du FFS ont demandé dans un premier temps, un point d’ordre concernant la révision du règlement intérieur, avant de s’abstenir. L’élection du président de l’APN obéit aux dispositions des articles 114 de la constitution et 11 de la loi organique, fixant l’organisation et le fonctionnement de l’APN et du Conseil de la Nation et les relations entre les deux chambres du parlement et le gouvernement.. Durant la matinée de cette première journée de la septième législature, Mohamed Larbi Ould Khelifa, assisté des deux plus jeunes députés de la nouvelle Assemblée, à savoir, Assia Kenane et Hocine Maâloum, a présidé la cérémonie d’installation de la nouvelle Assemblée populaire nationale, issue des élections législatives du 10 mai 2012. Dans son allocution d’ouverture, Ould Khelifa a insisté sur la ‘’responsabilité’’ du député lors de cette nouvelle législature, laquelle verra la révision de la Constitution, dans le cadre des réformes politiques initiées par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Exhortant les députés à faire montre d’“engagement” et d’un “comportement honorable», le président de la séance a appelé les nouveaux élus à poursuivre l’“ancrage” des fondements de la démocratie en Algérie. Ould Khelifa a qualifié la nouvelle APN d’“école de démocratie», compte tenu, a-t-il dit, du “foisonnement” d’idées et de la “diversité” de points de vue en son sein. Pour ce qui est du fonctionnement de l’APN, il a appelé au “dialogue mutuel», entre la majorité et la minorité au sein de l’Assemblée. Vingt-sept partis politiques siègent à l’APN, dont 9 nouvellement agréés et des indépendants. La cérémonie d’installation de la nouvelle APN a été chahutée, dès son entame, par les députés de l’Alliance de l’Algérie Verte (AAV), les députés de l’AAV (MSP, Ennahda et El Islah) ayant brandi des pancartes rouges sur lesquelles on pouvait lire « Non à la fraude ». Ils ont demandé à intervenir en plénière. Une demande refusée par Larbi Ould Khelifa, qui a présidé la cérémonie d’installation, en sa qualité de doyen des députés. Il leur a expliqué que le droit d’intervenir en plénière, pendant la cérémonie d’installation, n’était pas garanti. Mécontents, les députés de l’AAV ont quitté l’hémicycle, à l’exception d’Amar Ghoul.

Dans un communiqué distribué aux journalistes, ils ont précisé qu’ils boycottent la première plénière de l’APN, en signe de protestation contre la manipulation des résultats des législatives du 10 mai dernier. Ils ont exprimé leur volonté de s’inscrire dans l’opposition durant cette législature. Les autres députés, notamment ceux des quatorze partis ayant décidé de boycotter les travaux de l’APN, ont participé normalement à la cérémonie d’installation de la chambre basse du Parlement.

Ferhat Zafane

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