La tension ne cesse de monter dans la municipalité de Barbacha. La commune a renoué avec la protestation, suite à un rassemblement improvisé par des citoyens, venus manifester leur colère contre la présence du maire, Mahmoud Benmeddour, issu de l’alliance triptyque RCD, FLN et FFS en compagnie de deux autres élus à l’intérieur de l’APC qu’ils ont assiégé. Selon des témoins, les trois élus « indésirables » se sont présentés, vers midi, au bureau du S.G., désigné par le wali, depuis le 14 mars dernier, comme ordonnateur de la commune, et n’ont pas voulu le quitter, malgré l’ultimatum d’un groupe de citoyens les invitant à s’en aller sous peine de subir la vindicte populaire. Les « intrus », refusant apparemment de prendre au sérieux les menaces de cette foule de jeunes qui grandissait au file du temps, se sont retrouvés après 16 h30 retenus en otage dans l’enceinte de la mairie. Toutes les sorties de la battisse ont été scellées. On a même coupé le courant électrique pour les laisser complètement dans le noir pendant deux bonnes heures. Ils ne seront relâchés que vers 19h. A sa sortie, le maire nous a fait sa déclaration quant au motif de son attitude qui a failli dégénérer. « Notre présence aujourd’hui n’est pas pour occuper de force les lieux, mais une manière de faire réagir l’administration, en particulier le wali. Quant à la situation de notre commune qui traîne depuis une année sans aucun signe de changement, c’est un signe de colère de notre part envers les pouvoirs publics », dira le P/APC qui n’a pas accédé à son bureau depuis son élection, il y a de cela près d’une année. Le maire et les deux autres élus, venus pour contester leur situation, sont devenus sitôt sujet de contestation d’une partie de la population qui revendique, sans cesse, la dissolution totale de l’Assemblée communale issue des élections locales du 29 novembre 2012. Pour cela, un meeting est prévu pour le 29 de ce mois pour revenir à cette revendication de base.
Nadir Touati