Nouveau clash entre le wali et le maire de Tinebdar

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Ayant brillé par son absence, lors de la réunion de travail tenue le 4 novembre dernier au siège de la daïra de Sidi Aïch, le maire de Tinebdar, Brahim Bennadji, a été sommé par le wali de Béjaïa, quinze jours plus tard, de faire part des motifs de son absence à cette rencontre.

Plus menaçant, Hamou Ahmed Touhami, lui a fait comprendre, dans son courrier daté du 19 novembre, qu’« à l’avenir, ce genre de conduite ne peut être toléré par mes services ». Lui rappelant l’ordre du jour de cette séance de travail présidée par le chef de daïra de Sidi Aïch, à savoir «l’examen du dispositif de mise en œuvre des dispositions et directives contenues dans les circulaires N°2102, 298 et 312 du 14/11/2013, 22/09/13 et 20/10/2013, émanant de monsieur le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur (…) relatifs à la réforme et à la réhabilitation du service public et à l’amélioration de la relation entre l’administration et le citoyen», le chef de l’exécutif de wilaya a expliqué au P/APC de Tinebdar que son rôle «est amplement engagé pour assurer une exécution rigoureuse de ce dispositif». Dans sa réponse au questionnaire du wali, rendue publique jeudi dernier, le maire de Tinebdar a tenu à mettre les points sur les « i ». «Avec ce geste, monsieur le wali, vous venez, encore une fois, de vous tromper d’époque, de lieu et d’homme. Les lois de la République sont claires, un maire n’est ni un fonctionnaire de la wilaya, encore moins un membre de votre exécutif ». Plus loin, Brahim Bennadji interpelle le wali sur son «mutisme», s’agissant des différentes interpellations de la part des citoyens de sa municipalité lui demandant « des explications sur votre violation de la réglementation, pour avoir préfabriqué un agrément au profit d’un groupe de personnes, dont la seule mission est de bloquer tout projet de développement». En ce qui concerne l’amélioration du service public, le tonitruant maire de Tinebdar a expliqué au wali que les différents services de la municipalité n’ont pas attendu l’instruction du ministère pour agir. «C’est leur mission principale, depuis leur installation. Pour notre part, l’amélioration du service public n’est pas seulement de disposer de belles salles d’attente climatisées ou de belles chaises, mais c’est surtout l’écoute, la considération et la prise en charge réelle du quotidien du citoyen», a rétorqué M. Bennadji au wali. Et de conclure : «Une année après les élections locales de 2012, la wilaya de Béjaïa, bastion des luttes démocratiques, saura mettre en échec toute tentative de mépris ou de marginalisation des élus, légitimement consacrés par le suffrage universel.»

D. S.

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