Trois individus acquittés et 20 ans de prison pour un quatrième en fuite

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Un jugement par contumace de 20 ans de prison ferme, a été rendu hier par le tribunal criminel de Tizi Ouzou contre le dénommé O. Chabane, célibataire, âgé de 32 ans toujours en fuite, pour une série de vols qualifiés, tandis que les trois autres individus, qui étaient au banc des accusés, à savoir O. Boukhalfa, âgé de 27 ans, M. Jugurtha, âgé de 26 ans et B. Mouloud, âgé de 24 ans ont bénéficié d’un acquittement.Les accusations portées contre les trois jeunes, par la chambre d’accusation près la cour de Tizi Ouzou sont basées sur des plaintes déposées par des citoyens victimes de vols dans la région de Aïn El-Hammam de la période allant de fin 2002 à 2004, les quatre victimes qui se sont succédées à la barre pour apporter d’autres indices ont, tous, déclaré qu’ils n’ont pas pris en flagrant délit les trois jeunes, excepté H. Salah, qui a maintenu sa déposition. Il a déclaré qu’en date du 8 avril 2004, il s’est présenté au commissariat de police de l’ex-Michelet pour déposer une plainte pour le vol de son véhicule, contre B. M. et O. B. Dans l’arrêt du renvoi, il est indiqué que les quatre éléments forment un seul groupe qui a commis plusieurs actes de vols. Le premier concerne le vol d’accessoires d’un camion appartenant à un particulier, qui a déposé, le 3 avril 2003 une plainte contre X. Six mois plus tard, et selon toujours le rapport de la chambre d’accusation, cette bande a détruit et subtilisé des accessoires d’un véhicule de service appartenant à la Sonelgaz, laquelle s’est d’ailleurs constituée, dans cette affaire comme partie civile. Le procureur de la République a requis dix ans de prison ferme pour les trois personnes présentes à l’audience et 20 ans de prison ferme contre O. Chabane toujours en cavale, en se basant sur les déclarations des victimes et le climat de quiétude revenu sur la région caractérisé par la régression des actes de vols notamment après l’arrestation de ce groupe. Le parquet général a soutenu que les éléments qui constituent un délit existent, avec même des circonstances aggravantes, “puisque la bande commet ces actes dans la nuit”.Pour pulvériser le réquisitoire du représentant du ministère public, la défense a relevé des contradictions dans les déclarations des témoins à charge. L’avocat de M. Jugurtha dira que le seul tort de son client est qu’il porte le sobriquet “jita”, “alors qu’il n’a rien à voir avec cette affaire”. De son côté, M. Belkacem a plaidé l’innocence de ces deux clients, en dénonçant les procédures policières. “Mes clients ont été brutalisés par les services de sécurité pour avouer des crimes qu’ils n’ont jamais commis”, soulignera-t-il. Pour la défense, le dossier a été monté de toutes pièces et “le parquet n’a aucune preuve pour faire endosser ces actes à des jeunes tirés au hasard”. Au terme des délibérations, le jury a finalement innocenté les trois prévenus et imputé la responsabilité à O. Chabane, qui demeure recherché par les services de sécurité, et qui semble être impliqué dans ces affaires de vols puisqu’il a été cité plusieurs fois par les témoins et par le tribunal.

M. Aït Frawsen

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