Le litre oscille entre 550 et 800 DA

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En pleine campagne de récolte des olives, le constat est des plus inquiétants. De la dérisoire quantité d’olives récoltées jusqu’à maintenant, au mauvais rendement après pressage, l’huile d’olive risque cette année de coûter cher. Comme tout le monde le sait, la récolte oléicole varie d’une année à une autre. Et selon les professionnels du secteur, le bon rendement est même bisannuel. Mais cette année, de nombreux producteurs et autres gestionnaires de petites oliveraies familiales sont unanimes. La récolte n’est pas prometteuse. Chose qui risque de se répercuter négativement sur les prix de l’huile. Des prix qui oscillent déjà entre 550 et 650 dinars le litre. C’est du moins ce qui est constaté chez certains vendeurs de la ville de Tizi-Ouzou. Chez ces derniers, l’huile issue de la dernière trituration arrive à petites quantités. Seuls quelques bidons d’huile sont proposés sur les étals, à 600 à 650 DA le litre. Il y a aussi l’huile de la saison dernière, pas plus abordable. Elle est proposée à 550 DA le litre. A Aït Bouaddou, dans la daïra de Ouadhias, un producteur  confirme la tendance pessimiste qui prévaut. Ahmed explique : « les olives sont tombées un peu trop tôt, avant maturité ». « Les oliviers ont également subi les dommages d’un insecte qui n’a laissé aucune chance aux fleurs ». Dans tous les champs de la région, le constat est le même, « les olives ont pourri ». « Nous ne savons pas à quoi nous attendre côté rendement en huile ». La même appréhension est exprimée dans plusieurs autres localités comme à Mekla. Les cultivateurs sont unanimes à souligner les mêmes causes et les mêmes effets. C’est dire que l’huile d’olive sera peu abordable cette année. Et il suffit d’un petit tour dans les huileries de la région pour le constater. A Ouadhias, une huilerie, qui à cette période de l’année déborde presque de sacs gonflés de grains destinés à la trituration, n’en présente cette année que quelques dizaines de quintaux. Et l’on parle d’une huile datant de l’année dernière qui est cédée à 800 DA le litre ! Celle de cette année dépassera donc allègrement ce seuil. C’est ce que craignent les consommateurs. Dans d’autres régions de la wilaya, la quantité d’olives fait encore plus défaut. C’est le cas notamment à Aït Yahia Moussa. Des producteurs d’olives font part d’une récolte en fruits est très réduite même si le rendement en huile lui serait ici « satisfaisant ».

Tassadit. Ch.

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