La chanteuse Noura n’est plus

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La nouvelle est tombée, hier, tel un couperet : la chanteuse Noura tire sa révérence.  Épouse du musicien et compositeur Kamel Hamadi, la chanteuse est décédée, hier, à l’âge de 72 ans dans un hôpital parisien, suite à une longue maladie. La défunte sera inhumée « dans son pays natal, l’Algérie », a indiqué hier à  l’APS, son époux, sans fournir d’autres détails quant à un ultime hommage qui lui serait rendu à Paris et la date exacte du rapatriement du corps. Les formalités afférentes ne peuvent en effet pas être effectuées un dimanche, jour de repos hebdomadaire en France. « Elle sera enterrée, pour exaucer son dernier vœu, parmi les siens, au cimetière de Sidi Yahia, sur les hauteurs d’Alger », a tenu à préciser  Kamel Hamadi, qui a partagé plus de 55 ans de sa vie avec celle qu’il a accompagnée dans sa carrière artistique, depuis ses débuts dans les années 50. De l’épouse, Hamadi affirme garder l’image d’une femme « brave et respectueuse. Même si elle ne parlait pas parfaitement ma langue (kabyle), elle a toujours eu du respect pour ma propre famille, qui le lui rendait bien », a-t-il témoigné. Née Fatima Zohra Badji, Noura, qui a chanté dans les deux langues, kabyle et arabe, a interprété un riche répertoire où prédomine le thème de l’exil, avec notamment El Ghorba (l’exil) et Gal El Menfi (Le banni), et celui de l’amour avec Houa, houa (lui, lui), en exploitant différents registres du folklore. Elle est la première chanteuse maghrébine à obtenir un disque d’or au début des années 70, elle, dont la  discographie comporte plus de 500 titres de chansons en langues arabe, kabyle et même française.

A. C.

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