Un congrès international sur l’enseignement de tamazight

Partager

Le Centre national pédagogique et linguinstique pour l’enseignement de tamazight présidé par le Dr Abderrezak Dourari, prépare la tenue en 2006, d’un Congrès international sur l’enseignement de tamazight. Ce congrès verra la participation de plusieurs pays, dont l’Algérie, le Maroc, les Etats-Unis, la France, la Suisse, le Canada, l’Italie et l’Espagne. Le Dr Dourari nous a affirmée que compte tenu de l’importance de cet événement, son centre prendra tout le temps nécessaire pour sa préparation.Dans cette optique, il est programmé pour aujourd’hui et demain un séminaire ayant pour thème : “Tamazight di lakul : dix ans après”. Selon Dr Dourari, cette rencontre regroupera des spécialistes en tamazight, des départements de langue et culture amazighe de Bgayet et Tizi Ouzou ainsi que des enseignants-chercheurs d’Oran, de Khendila, Batna, Tipasa et Alger. Il s’agira de procéder à l’évaluation de l’expérience de l’enseignement de tamazight et des perspectives d’aménagement de la langue. Le Dr Abderrezak Dourari raffirme à propos de ces journées d’études : “Nous voulions faire un brainstorming, c’est-à-dire discuter à bâtons rompus sur l’expérience de l’enseignement de la langue amazighe dans les écoles algériennes depuis 1995. Chacun des chercheurs participants dira ce qu’il pense à ce sujet. Il sera question également de débattre de la manière d’agir face aux défis qui se présentent à la langue amazighe, ainsi que la définition des priorités dans ce processus.”Depuis sa création, c’est la deuxième activité qu’organise le Centre national pédagogique et linguistique pour l’enseignement de tamazight. En juillet dernier, ce centre avait organisé une première journée d’étude ayant regroupé une équipe restreinte de scientifiques dans le domaine amazigh. Rappelons que l’enseignement de tamazight est confronté à une multitude de problèmes dont le principal état d’absence d’une structure chargé spécialement de sa supervision. Ce problème fut réglé par la création du centre national pédagogique et linguinstique pour l’enseignement de tamazight. D’autres problèmes importants comme les manuels scolaires, l’option facultative de cet enseignement, sa réduction uniquement dans les wilayas de Kabylie, l’existence de plusieurs variantes et l’absence de perspectives et standardisation obstruent ainsi le processus de l’introduction de tamazight dans le système éducatif. Ces deux journées d’études apporteront sans doute des réponses à plusieurs questions.

Aomar Mohellebi

Partager