L’école primaire Frères Saraoui paralysée

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Devant une dégradation effrénée de l’infrastructure et la suppression de la classe du préscolaire à cause de l’exiguïté les parents d’élèves de l’école primaire Frères Saraoui de Raffour viennent de décider, après concertations, d’un arrêt des cours illimité. Une décision radicale prise, d’abord sous prétexte que quelques unes de ces dégradations représentent un véritable danger pour les enfants, ensuite, pour protester contre la suppression de la classe du préscolaire. Sur les lieux, ces parents, qui ne décolèrent pas, insisteront pour nous faire visiter l’établissement en question qu’on a trouvé il faut l’avouer, dans un piteux état de délabrement à commencer par la cour, non revêtue, recouverte d’une couche de gravier roulé de gros calibre, sur lequel les pauvres écoliers peinent à pratiquer les cours d’éducation physique. Un décor auquel se rajoute des façades crasseuses, non ravalées depuis l’ouverture de l’école. A l’intérieur des classe de l’étage supérieur, nous constatons les traces d’abondantes infiltrations des eaux pluviales à cause d’une étanchéité toute fissurée, dont certains lieux d’infiltration sont situés là où sont fixés les lustres et les lampes d’où le risque de dangereux courts-circuits. Dans les mêmes salles de classes, le mobilier scolaire affiche le même état de dégradation avec des tables tordues et cabossées. Un équipement non renouvelé depuis la mise en service de cette école en septembre 1999. Au niveau de la cuisine qui n’est pas encore raccordée au gaz naturel malgré l’existence de l’installation, les réchauds à gaz butane donnent des sueurs froides avec des robinets de commandes usés et non remplacés, les cuisinières, préparant les repas, évoquent des fuites de gaz. Quand aux élèves, ils se restaurent dans un réfectoire insalubre, au même titre que la cuisine d’ailleurs. De plus, la salle n’étant pas dotée de chauffage, c’est en grelottant de froid que ces pauvres apprenants prennent leurs repas en hiver. La goutte qui a, cependant, fait déborder le vase est la suppression de la classe du préscolaire. D’après les parents, pas moins de 45 élèves ont été renvoyés chez eux. Le directeur de l’établissement fera part d’un effectif de 205 élèves pour l’année en cours, alors qu’il était de 250 l’année dernière. Il précise que le préscolaire a été supprimé pour dégager des classes aux élèves de la 5ème année. En ce qu’il s’agit des dangereuses dégradations, ce responsable affirme avoir tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises et informé la tutelle et toutes les autorités locales. L’arrivée de deux élus à l’APC de M’Chedallah mettra le feu aux poudres. Le ton monta d’un cran et les deux responsables réussirent, péniblement, à calmer les esprits et promirent de faire le nécessaire. Ces promesses n’ont pas dissuadé les parents, qui campent sur leur position de l’arrêt illimité des cours jusqu’à la prise en charge des dangers qui guettent leurs enfants, ainsi que la réouverture de la classe du préscolaire.

O.S

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