Une forme moderne de tadjemaât

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Au programme de la rencontre qui a regroupé des magistrats, des avocats et les 40 médiateurs de la justice de la wilaya, il est prévu cinq conférences qui seront données par les juges et les parquetiers de la cour de Béjaïa et dont les thèmes sont en rapport direct avec la mission du médiateur de justice. La plus attendue est celle qui a trait au “ jugement des médiateurs dans le code de procédure civile et administrative.” C’est par le biais du mouvement associatif de la direction des affaires religieuses et de l’université, indique le procureur général près la cour de Béjaïa, que les médiateurs ont été choisis, ils sont pour la plupart, des fonctionnaires, des enseignants, des imams et des auxiliaires de justice.

Au cours de sa courte allocution d’ouverture, le président de Béjaïa a souligné que la mission des médiateurs est de régler à l’amiable, sans les aggraver, les conflits entre les antagonistes. Si dans la justice traditionnelle, les partis en conflit, après le jugement, deviennent des ennemis qui ne se parlent plus, avec la formule de la médiation, les partis en conflit pourront, après l’arrangement accepté par tous, nouer à nouveau leurs relations d’amitié. Le président de la cour ajoute dans son intervention que si le règlement des conflits par le biais de l’arbitrage et de la conciliation est une tendance dans la plupart des pays développés, dans notre pays cette pratique de résolution des litiges, qui est rapide et à la portée du citoyen aux faible moyens, et où il n’y a que des gagnants puisque les deux antagonistes acceptent de plein gré la sentence prononcée par le médiateurs, était en usage dans la société algérienne depuis les temps les plus reculés. En effet, continue l’orateur, les assemblées de village tadjemaât qui traitaient les conflits entre des justiciables, ne sont autre qu’une forme de médiation.

B. Mouhoub

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