Tristesse et émotion

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Le journaliste Abdelkrim Djâad a été enterré, hier, au cimetière d’Ath Ali Ouyahia à Ighil Ali, en présence d’Amara Benyounès, ministre du Commerce, d’Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'UGTA, des élus locaux, de journalistes, notamment ceux qui l’ont côtoyé, à l’instar d'Ahmed Halli, Nadjib Stambouli, Slimane Laouari et d’une foule très nombreuse venue lui rendre un dernier hommage.

La tristesse et l’émotion se lisaient sur tous les visages, lorsque la dépouille mortuaire du journaliste-écrivain a été mise en terre, car le village qui l’a vu naître et l’Algérie ont perdu un grand journaliste, qui a laissé des traces indélébiles chez ceux qui l’ont connu et marqué surtout, de son empreinte, le journalisme Algérien. Dans la matinée, la dépouille mortuaire d’Abdelkrim Djaâd a été déposée au siège de l’association culturelle Taos Amrouche, où les nombreux présents ont tenu à jeter un dernier regard à ce « fils illustre d’Ighil Ali » pour reprendre l’expression d’un proche à lui, qui lui a rendu un vibrant hommage à travers une déclaration qui l’a lue devant une salle archi-comble et en émoi. L’orateur a tenu à rappeler les qualités humaines d’Abdelkrim, dont on disait tout le bien de lui, parce qu’il ne refusait jamais l’aide aux autres. « Nous porteront ton deuil pour longtemps (…) Abdelkrim, plume d’or, nous sommes orphelins de tes écrits (…) », tonne avec une gorge nouée par l’émotion l’orateur devant une foule très affectée par sa disparition, et surtout reconnaissante de la valeur de cet homme et consciente de cette grande perte qu’a subie la corporation journalistique en particulier. Devant son cercueil, son fils Anis, journaliste lui aussi, se tenait avec un grand courage, fier de son père qui a laissé une postérité exemplaire! Sollicité pour avoir son impression, Ahmed Halli, journaliste-chroniqueur, qui a côtoyé et travaillé avec Abdelkrim Djâad, dira à cet effet : « Je me souviens qu’à la Dépêche de Kabylie, Abdelkrim exigeait que je lise, moi uniquement, ses chroniques, car il était très exigeant. Il avait du caractère. Il était rigoureux et avait ce plaisir d’écrire et surtout il aimait être lu! ».

Syphax Y.

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