Les services de la Direction du commerce de la wilaya de Tizi Ouzou ont saisi au cours de l’année 2005, 4,8 tonnes de viandes fraîches, dont 4321 kilogrammes de viande blanche et 527 kilogrammes de viande rouge, pour motif d’abattage clandestin, a indiqué le sous directeur de la qualité et de la répression des fraudes M. Rabah Tebbiche. La quantité qui est propre à la consommation a été réorienté, sous forme de dons à des centres publiques d’intérêt général, des associations caritatives et des restaurants « Rahma ».Dans le même chapitre, la direction a saisi également 52,3 kilogrammes de viande hachée impropre à la consommation et 127 kilogrammes de viandes congelées.La valeur globale de ces saisies est estimée à 115 millions de centimes.Les services de la répression des fraudes ont confisqué plus de 887 litres d’huiles d’olive frelatées, d’une valeur de 30 millions de centimes, et dix quintaux de sel non iodé estimé à plus de quatre millions de centimes. Ce produit impropre à la consommation a été offert à la direction des travaux publics de la wilaya pour l’utiliser dans le dégivrage des routes. Quant à l’huile d’olives, elle a été mise gracieusement à la disposition du centre des enfants inadaptés de Boukhalfa.Par ailleurs, la brigade anti-fraude a mis la main sur une quantité de boites de sardine en conserve (635 unités ) importées frauduleusement du Maroc par un grossiste, d’une valeur dépassant deux millions de centimes. Au cours des opérations conservatoires, les services ont saisi 17,6 tonnes de produits non conformes à la consommation, dont 98 % (soit 17,3 tonnes) relève du secteur de l’alimentation 1,3 % (soit 0,24 tonnes )des produits industriels et 0,17 % dans le secteur des services (soit 0,03 tonnes). Le responsable ajoute que la santé n’a pas de prix et ce genre de pratiques doit être banni, « il y a certains critères réglementaires que chacun doit respecter pour le bien-être des citoyens », assène t-il.
13 boucheries, 33 boulangeries et 38 fast-foods fermésL’activité des six brigades des services de la répression des fraudes a débouché sur la fermeture de 38 fast-foods, 33 boulangeries et 13 boucheries pour non-respect des normes d’hygiène. Pour cause de défaut du registre de commerce, il a été procédé à l’arrêt d’activité de 19 salons de coiffure et 19 alimentations générales. Ces opérations ont touché également, avec un degré moindre, des librairies et des bureaux-tabacs, dira M.Tebbiche. Ce dernier, déclare que le nombre d’interventions effectuées sur le terrain dépasse 5048 interventions dont 3142 concernent le secteur de l’agroalimentaire soit 62% du taux d’intervention, 1193 pour le secteur des services (soit 24 %) et 513 interventions dans le secteur de l’industrie (soit 9%).La direction a enregistré à cet effet, durant la même année, pas moins de 2010 infractions.Le secteur de l’alimentation est affiché en haut du tableau avec 1363 infractions, liées le plus souvent au non-respect des normes homologuées, non-respect de normes d’hygiène, produits non conformes ainsi que des défauts dans les registres de commerce. Il est suivi ensuite par le secteur des services avec 561 infractions pour les mêmes motifs. Le domaine de l’industrie a quant à lui, enregistré 186 infractions à la réglementation commerciale. Sur les 2010 infractions ; 1529 dossiers ont été déposés au parquet pour des poursuites judiciaires, en raison de la gravité des actes commis, indique encore le responsable. Sur le même registre, 1043 affaires enrôlées concernent l’agroalimentaire, 347 les services et 139 touchent les produits industriels.Au terme des enquêtes commerciales, la direction a suspendu 169 activités commerciales, dont 71 établissements de production et de transformation alimentaire, 75 établissements dans le secteur des services et 23 dans l’industrie.Le bureau de l’alimentation a effectué 209 prélèvements d’échantillons sur des produits destinés directement à la consommation. 39 du type bactériologique et 170 ayant trait à l’analyse physico-chimique.M. Tebbiche a tenu à appeler les consommateurs à plus de vigilance, et de contribuer à la lutte contre les ventes frauduleuses, « d’autant plus que la direction manque beaucoup de moyens pour faire face à l’amplification de ce genre de pratiques »,dira t-il.La sous-direction de la qualité et de la répression des fraudes dispose de deux bureaux spécialisés dans la lutte contre la fraude. Il s’agit du bureau de l’alimentation et le bureau des produits industriels et services. Chaque bureau dispose de trois brigades ayant quatre agents.Le nombre de commerçants réglementés exerçant dans la wilaya dépasse 38 000, tandis que le nombre au chef-lieu est de 13 000, indique le sous directeur. « C’est très difficile de couvrir 67 communes et 21 daïras avec un effectif de 24 agents », argua-t-il. M. Tebbiche a conclu que toute la réglementation mise en œuvre par les pouvoirs publics, a pour finalité de protéger le consommateur.
M.Ait Frawsen