Des transporteurs protestent

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Ils étaient une vingtaine de transporteurs privés exerçant à la gare routière Mohammed Aïgoun de Bouira, à répondre à l’appel de la section de wilaya de l’organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA), pour l’observation d’un sit-in de protestation durant la matinée d’hier.

Un rassemblement qui a duré près d’une heure, et qui n’a pas perturbé le mouvement de transport des voyageurs dans la wilaya. Les protestataires ont soulevé une multitude de revendications, liées notamment à l’amélioration de leurs conditions de travail à l’intérieur de la gare routière. Des conditions qu’ils jugent déplorables et qui ne cessent de se dégrader depuis l’installation du nouveau directeur. Les protestataires revendiquent également le «départ immédiat de ce directeur», qu’ils accusent d’être «responsable de la détérioration de leurs conditions de travail, due à sa gestion défaillante des affaires de la structure». Pire encore, les syndicalistes de l’ONTA accusent ouvertement le même responsable de «refuser toute forme de dialogue avec les transporteurs ou leurs syndicats». «Il veut aussi doubler la taxe d’accès des bus de 2 500 à 5 000 DA par mois, ce qui est inacceptable», soutiennent nos interlocuteurs. Parmi les revendications soulevées par les contestataires, l’on citera aussi l’annulation des nombreuses sanctions «arbitraires» à l’encontre des transporteurs, la garantie d’un accès systématique pour l’ensemble des bus à l’intérieur de la gare routière, la réhabilitation de l’accès routier de l’arrêt des taxis, ainsi que la réhabilitation du réseau d’éclairage public de cette structure. Contacté par nos soins pour avoir sa version des faits, le directeur de la gare routière, M. Tazaghart, a nié en bloc les accusations des protestataires, tout en affirmant qu’il agit dans le cadre du règlement intérieur de l’établissement et des conventions signées avec les transporteurs et les commerçants de cette gare. «Toutes les sanctions prises à l’encontre des transporteurs sont des actes administratifs corrects et justifiés par des faits très graves qui remettent en cause le bon fonctionnement de la gare ou la sécurité des usagers. En plus, nous n’avons jamais sanctionné un opérateur, sans l’avertir par écrit, auparavant, et généralement c’est les récidivistes qui sont sanctionnés», a-t-il affirmé. D’après le même responsable, le nouveau plan de gestion de la gare, qui consiste en son ouverture 24/24, dérange ces transporteurs. «Nous devons moderniser l’établissement, en le rendant accessible 24/24, et afin d’appliquer ces nouvelles normes, beaucoup de chose vont devoir changé à commencer par imposer une réglementation stricte de la circulation de ces bus», précisera-t-il. Concernant la réhabilitation de l’accès des taxis, notre interlocuteur affirme qu’il s’agit d’un problème qui dépasse sa gestion, au même titre que celui des taxis clandestins qui squattent les alentours de cette gare. «Je ne cesse d’interpeller les autorités de la wilaya à propos de ces deux problèmes, mais en vain. Ils m’ont promis d’intervenir, notamment pour réhabiliter l’accès de la gare, mais nous n’avons rien eu pour l’instant. À propos de l’éclairage public, la direction générale a déjà lancé une étude pour la réhabilitation de l’ensemble du réseau électrique, les travaux débuteront dans un mois», ajoutera-t-il. M. Tazaghart a démenti, par ailleurs, l’information faisant état de l’augmentation des frais d’accès des bus, tout en affirmant «que SOGRAL n’envisage nullement cette augmentation. Il s’agit d’une rumeur infondée, lancée par certains perturbateurs», a-t-il souligné.

O.K.

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