Bannir la contrefaçon

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C’est aujourd’hui, en fin de matinée, que prendra fin le séminaire international sur la lutte contre la contrefaçon organisé, depuis hier à l’auditorium du campus d’Aboudaou, par l’ordre régional des avocats de Béjaïa.

Des cadres des douanes algériennes, de la chambre du commerce et de la qualité des enseignants universitaires et des avocats venus, pour certains, du Maroc, de Tunisie et de France, ont présenté des communications en relation avec la thématique retenue. En développant le thème de la contrefaçon en tant que phénomène d’ampleur internationale qui se hisse au rang de terrorisme, le docteur Karim Krid, chef de l’inspection régionale de la CACQE de Constantine, a axé son intervention sur le rôle que doivent jouer les pouvoirs publics, les associations de protection des consommateurs et les fabricants.

Tout en informant l’assistance sur l’ouverture prochaine d’un laboratoire de contrôle des produits industriels à Zeralda, il dira que l’union internationale des fabricants a prouvé à travers une enquête faite, qu’il y a un lien étroit entre la contrefaçon et le terrorisme. Ayant ouvert une brèche sur la contrefaçon dans l’industrie, le docteur Kamel Mouloudj, de l’université de Médéa, profitera de cette occasion pour lui succéder et disserter autour des facteurs qui poussent le consommateur à acheter des produits contrefaits selon une étude prospective sur la pièce détachée.

La pénalisation du phénomène de la contrefaçon des marques commerciales, la contrefaçon à l’ère du numérique, le cadre juridique et réglementaire dans la lutte contre la contrefaçon en droit algérien comme en droit tunisien ont été entre autres, les principaux thèmes développés durant ce séminaire. «Nous voulons étudier la législation algérienne par rapport aux autres législations en matière de lutte contre la contrefaçon afin de proposer des solutions dans des cas de vide juridique et des mécanismes légaux de lutte contre ce fléau» est, selon Maître Salem Khatri, membre du barreau de Béjaïa, le but de cette rencontre.

Il est vrai que la récente ouverture économique du pays a engendré une perturbation et un déséquilibre parmi les différents opérateurs lesquels ont induit la vente de produits contrefaits ou frauduleusement fabriqués. Il était donc impérieux et vital d’analyser et de définir profondément un tel phénomène par le biais d’une connaissance théorique exhaustive de celui-ci par le recours à une sensibilisation tous azimuts sur le péril que représente la contrefaçon. La corporation des avocats se sentait concernée au point où elle a décidé d’organiser une rencontre à laquelle ont été invités des experts de beaucoup de pays.

A.Gana

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