Les villageois contre-attaquent

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Le siège de l’APC de Béni Maouche a été fermé, hier, par les citoyens des villages de la commune qui réclament le changement du nom du chef-lieu communal actuel, donné, selon eux, par le pouvoir colonial.

Sur une banderole géante accrochée à la façade principale du siège de la mairie, on peut y lire : «Nous n’accepterons jamais de dénommer le chef-lieu de la commue de 1014 martyrs avec un nom colonial». De plus amples informations nous seront données par Touahri Ryad, président de l’association culturelle Agerruj de Tleta. «Notre mouvement de protestation est né suite à la journée de protestation observée par les habitants de Trouna. Eux, ils réclament le maintien du nom Trouna pour le chef-lieu communal et nous, nous réclamons le contraire, c’est-à-dire le changement de la dénomination actuelle du chef-lieu par un autre nom, à savoir Béni Maouche ou Letnayen, comme on l’appelle communément. On demande aussi à l’exécutif de l’APC d’appliquer le décret du 04/01/2014 instituant le changement des dénominations des communes et quartiers laissés par le pouvoir colonial», a souligné notre interlocuteur qui a expliqué la détermination de leur mouvement de lutter jusqu’à la satisfaction de ses revendications. «Pour aujourd’hui (hier, ndlr), on a fermé seulement le siège de l’APC pour une prise de contact. Mais à partir de demain, (aujourd’hui, ndlr), il y aura d’autres actions, telles que les fermetures du siège de la daïra et de la RN74, si nos revendications ne sont pas satisfaites. À travers ces actions, nous interpellons, à vrai dire, les autorités locales, la wilaya et le ministère de l’Intérieur», a ajouté notre interlocuteur. Nous avons aussi consulté le P/APC, Loudjani Khaled en l’occurrence, qui nous donnera ses impressions. «Je suis prêt à recevoir tout le monde. Seulement le comité des citoyens de Trouna qui ont fermé l’APC, dimanche passé ont refusé de discuter avec moi préférant dialoguer avec le wali de Béjaïa, contrairement au mouvement des citoyens de l’ensemble des villages qui ont fermé le siège de l’APC, hier lundi, qui lui a mandaté une délégation qui m’a remis une plate forme de revendications. L’APC lui répondra en fonction de ses moyens et si ces revendications dépassent ses prérogatives elle les enverrait à qui de droit», a soutenu le P/APC. Pour une bonne compréhension de cette affaire, notons que les habitants de Trouna ont fermé dimanche passé les sièges de l’APC et de la daïra, en réclamant le maintien du nom Trouna pour le chef-lieu et les citoyens des villages ont fermé à leur tour, hier, lundi, le siège de l’APC demandant le changement de la dénomination actuelle du chef-lieu.

L. Beddar

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