En prévision des élections sénatoriales du 23 février, le FLN rassemblera ses troupes aujourd’hui à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri. Tous les élus aux APC et APW assisteront à ce rendez-vous présidé par le n°1 du parti, Abdelaziz Belkhadem, en compagnie d’autres cadres du parti dont Si Affif, qui vient d’être nommé superviseur du FLN pour la wilaya de Tizi Ouzou, succédant à Ali Seddiki. La rencontre de ce jour sera consacrée aux sénatoriales auxquelles le FLN prendra part avec ses deux candidats, Slimane Kerrouche et Ali Lanasri. Il s’agira en fait d’un regroupement de mobilisation pour d’abord les 136 élus FLN qui viendront voter et exécuter la stricte consigne de se présenter en rangs serrés au profit des deux candidats FLN. Jusqu’à présen et en dépit d’intenses tractations pour les alliances entre essentiellement le FLN, le RND et les Indépendants, aucun pacte concret n’est formalisé, sachant que le PT et le FFS boycotteront le scrutin. Certains Indépendants ont rallié le FLN dans certaines municipalités, à l’exemple de la commune de Draâ El Mizan où Laouamri Mohamed et Bey Rabah ont rejoint officiellement le FLN. Belkhadem saura-t-il éviter d’évoquer le cas de la dilapidation des biens du FLN à la mouhafadha de Tizi Ouzou face à des élus en grogne et en passe d’aller jusqu’à la tenue d’un sit-in avec les militants du parti, devant la mouhafadha pour exiger une commission d’enquête, suite à la publication d’un article dans nos colonnes ?Le thème des sénatoriales, bien qu’il soit d’une importance capitale, n’apaise pas la colère des militants du FLN au niveau de la wilaya, colère qui ne peut être ignorée. En tout état de cause, le FLN, qui marque son retour mais du même coup un lifting, est nécessaire pour la base militante abandonnée des années durant, surtout que les échéances pointent et le parti de Belkhadem semble décider à les négocier. Mais à quel prix ?
Khaled Zahem