«Il y a des traces, l’ADN déterminera le coupable»

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Le groupement de la gendarmerie nationale de Tizi-Ouzou organise, depuis hier, dans ses locaux, des portes-ouvertes sur l’institution qui s’étaleront sur 3 jours. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du wali, Bouderbali, du maire de Tizi-Ouzou, Aït Menguellet, ainsi que de l’exécutif de la wilaya.

Ce fut l’occasion d’honorer les familles des éléments de la gendarmerie décédés, d’anciens moudjahidine et des associations. Plusieurs activités sont au programme, notamment des expositions et des exhibitions. Le comandant du groupement a expliqué les objectifs de ces journées, dont «encourager le jeunes à intégrer l’institution». Sur ce point, le commandant a révélé que «le quota de recrutement de la wilaya pour l’année dernière a été entièrement consommé, ce qui n’était pas le cas auparavant. On a un pavillon spécial recrutement très bien équipé». Le deuxième objectif, dira le colonel Idir Mahmoudia, «c’est l’ouverture sur la société en toute transparence et l’explication du fonctionnement et du rôle de l’institution». Il a mis en exergue les moyens modernes et efficaces mis en place par la gendarmerie pour améliorer ses prestations et services et lutter contre la criminalité. Il a par ailleurs expliqué que la gendarmerie accompagne le citoyen, même à distance, à travers ses deux applications on ligne : PPGN gendarmerie et Tariqi, «très efficaces et qui ont aidé à élucider beaucoup d’affaires», dira-t-il. Le commandant de la gendarmerie a insisté sur «la nécessité d’une bonne proximité avec le citoyen», précisant que la gendarmerie dispose de moyens de surveillance à distance, tels les brigades mobiles ou la télésurveillance sur les routes. «La wilaya dispose seulement de quatre caméras de surveillance au niveau de la RN12, ce qui est insuffisant. Deux autres seront bientôt implantées au niveau de Chaoufa et Fréha», expliquera-t-il. Un autre objectif est visé par ces journées, «celui de mettre en valeur les moyens scientifiques utilisés dans la lutte contre la criminalité.

Quatre nouvelles brigades à inaugurer d’ici juillet

De nos jours, on n’a plus le droit d’utiliser le mot criminel sans preuves matérielles et scientifiques». À ce propos, il a donné l’exemple des deux derniers kidnappings enregistrés dans la wilaya : «Nous avons utilisé des moyens scientifiques et modernes, si bien que les accusés n’ont pu qu’avouer». Concernant l’affaire de la petite Nihal, le commandant a révélé : «Ce jour même (Ndlr hier), j’ai reçu une équipe de l’institut national de criminologie et de criminalistique de la gendarmerie nationale de Bouchaoui. Elle utilise les dernières techniques utilisées aux Etats-Unis». Concernant les rumeurs qui circulent, selon lesquelles des empreintes ont été relevées et envoyées à un institut en Suisse, le colonel confirme : «Nous sommes sur plusieurs pistes. Dans cette affaire, tout le monde est suspecté et il y a des traces». Et d’ajouter : «Dans l’affaire de Nihal, il y a eu d’abord la recherche opérationnelle, ensuite, il a fallu vérifier si la fillette s’était égarée ou avait disparu. Très vite, on a écarté la piste de l’égarement. L’enquête criminelle est en cours». Il ajoutera : «Dans l’affaire de Salim, nous avons déclenché le plan anti-kidnapping trois heures après l’alerte». «Dans l’affaire de Nihal, c’est la science qui déterminera tout, c’est l’ADN qui révèlera la vérité». Dans un autre registre, concernant les structures de la gendarmerie dans la wilaya, le colonel a indiqué : «Nous avons déjà celles d’Azeffoun, d’Ifigha et de Tizi-Rached qui sont opérationnelles. Celle de Tala Athmane sera inaugurée d’ici la fin de la semaine, voire la première semaine de Ramadhan. Celles d’Aïn Zaouïa, Mekla, et Timizart sont prêtes à 98%, elles seront ouvertes d’ici la fin juillet. Nous avons aussi l’USR qui va s’ouvrir et des sections d’intervention Ninja spéciales. Nous en avions quatre, j’en ai créé une autre à Aïn El Hammam récemment et le mois prochain nous en aurons une autre à Azeffoun, cela fera en tout six».

K. H.

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